France : l’association islamiste BarakaCity dissoute pour incitation à la haine

Cette ONG «incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale, se complaisait à justifier des actes terroristes», a fait valoir le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

L’association BarakaCity a été dissoute  mercredi 28 octobre en Conseil des ministres, accusée par le gouvernement de «relations au sein de la mouvance islamiste radicale» et de «se complaire à justifier des actes terroristes», a annoncé Gérald Darmanin dans un tweet. Le décret prononçant la dissolution de BarakaCity lui reproche de propager «des idées prônant l’islamisme radical». «Par l’intermédiaire du compte personnel Twitter de son président ainsi que des comptes Facebook et Twitter de l’association, elle diffuse et invite à la diffusion d’idées haineuses, discriminatoires et violentes», poursuit le décret.

Cette ONG, présidée par Driss Yemmou, dit Idriss Sihamedi ( photo ci-haut ) , «incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale, se complaisait à justifier des actes terroristes», a fait valoir le ministre de l’Intérieur, qui avait réclamé sa dissolution après la décapitation du professeur  Samuel Paty en pleine rue à Conflans Saint-Honorine (Yvelines). Idriss Sihamedi est par ailleurs soupçonné de cyberharcèlement envers une ex-journaliste de Charlie Hebdo et doit être juger en janvier pour ces faits.

«La France ne renoncera jamais» malgré les «tentatives de déstabilisation», a réagit auprès de l’AFP le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. «Cette association et son président-fondateur, derrière un paravent humanitaire, diffusaient antisémitisme, menaces de mort et apologie de crimes contre l’humanité», a-t-il ajouté auprès des journalistes de BFMTV.

Sur son compte Twitter, BarakaCity a réagit en affirmant «demander l’asile politique (…) à un pays garant de l’intégrité des musulmans». Le président de l’ONG, Idriss Sihamedi, a également commenté l’événement dans une série de tweets, assurant «mettre tout en œuvre» pour déplacer le siège de l’organisation «dans un pays respectant les musulmans et les personnes vulnérables». «Cet acte est un mépris envers tous les musulmans de France de Belgique et du Canada (…). Ces calomnies constituent un acte de vengeance ignoble à des fins politiques et électorales», a-t-il déclaré.

La semaine dernière, le Conseil des ministres avait dissout le collectif propalestinien «Cheikh Yassine», créé par Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste mis en examen pour «complicité d’assassinat terroriste» après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Le ministre de l’Intérieur étudie en outre la possibilité d’engager une procédure de dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qu’il qualifie «d’officine islamiste» œuvrant «contre la République».