Etats-Unis : le sang américain coule dans Le Capitole

Une femme, fervente trumpiste, a été mortellement blessée par un tir de la police lors des violences qui ont eu lieu mercredi au Congrès. Trois autres personnes sont mortes pour des raisons encore indéterminées. Par ailleurs, une bombe artisanale le long du bâtiment a été désamorcée.

Ashli Babbitt, ancienne militaire, a été abattue par la police dans l’enceinte du Capitole le 6 janvier alors que des manifestants pro-Trump y avaient pénétrés, selon le chef de la police de Washington. Trois autres personnes sont mortes.

La femme morte le 6 janvier après avoir participé au coup de force dans l’enceinte du Congrès des Etats-Unis a été abattue par la police du Capitole, selon le chef de la police de Washington. Plusieurs médias américains cités par l’AFP ont rapporté qu’il s’agissait d’une partisane du président américain Donald Trump, qui s’appelait Ashli Babbitt et vivait dans la région de San Diego, dans le sud de la Californie.

Elle faisait partie d’un groupe de manifestants qui ont semé la pagaille dans le Capitole, alors que les élus entamaient la certification de la victoire du démocrate Joe Biden.

« A un moment, l’un d’eux a fait usage de son arme de service »

«Des agents en uniforme de la police du Capitole les ont affrontés et, à un moment, l’un d’eux a fait usage de son arme de service», a détaillé lors d’une conférence de presse le chef Robert Contee. Ashli Babbitt a été déclarée morte après son transfert à l’hôpital.

Il a ajouté qu’une enquête interne a été ouverte.

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Trois personnes décédées «d’urgence médicale» aux alentours du Capitole

Trois autres personnes – une femme et deux hommes – sont mortes aux alentours du Capitole «d’urgence médicale distincte», toujours selon Robert Contee, qui n’a pas donné plus de détails, ni dit s’il s’agissait de participants aux manifestations. Il a ajouté que les causes de leurs morts ne pourraient pas être établies avant leur examen par un médecin légiste.

La police a, selon Robert Contee, également procédé à 52 interpellations le 6 janvier, dont 26 dans l’enceinte du Capitole.

Pour parer à d’éventuelles nouvelles manifestations, la maire de Washington, Muriel Bowser, a étendu l’état d’urgence dans la capitale fédérale pour 15 jours, soit jusqu’à la fin du mandat de Donald Trump. Cela lui permettra, si nécessaire, de renouveler le couvre-feu décrété pour la nuit de 6 au 7 janvier, ou de réquisitionner des moyens supplémentaires.

Ancienne militaire, Ashli Babbitt a effectué quatre déploiements avec l’armée de l’air américaine, selon la chaîne de télévision KUSI, qui dit s’être entretenue avec son époux. Celui-ci ne l’avait pas accompagnée à Washington pour manifester en soutien au président républicain, qui conteste sa défaite. «Je ne sais vraiment pas pourquoi elle a décidé [de faire intrusion dans le Capitole]», a déclaré la belle-mère d’Ashli Babbitt, citée par une journaliste de la chaîne Fox 5.

Sur son compte Twitter, elle se présentait comme «ancienne combattante» et «libertarienne», affichant son amour pour son pays. Elle avait récemment retweeté de nombreux messages de personnes se rendant à Washington pour manifester à l’appel de Donald Trump.