Du sang qui coule… au nom de Dieu !!!

Une autre opération terroriste préméditée. Un 14 Décembre 2018 ensanglanté. En plein jour. Et dans la fluidité totale. Sans peur de l’Etat. ( je le cherche à la loupe depuis un certain temps)
Un jihed au nom de-comme ils le disent- de Dieu. Un vol de 3 cents milles dinars d’une banque. Au nom de Dieu. Une victime, nommée Khaled Ghozlani -non une gazelle, et encore-. Au nom de Dieu. ( parenté homonymique significative) . Du sang qui coule. Au nom de Dieu. De la terreur. Au nom de Dieu. Vive la mort. Au nom de Dieu. Une mère endeuillée pour la deuxième fois et regardant son fils tomber sous les rafales de kalachnicov . Au nom de Dieu. Deux heures où les portes de l’Enfer s’ouvrent pour terroriser les habitants de Sbiba. Au nom de Dieu. Une scène de mafiosi et de Neron. Au nom de Dieu.
Nous avons vécu depuis 2011 et l’arrivée de Nahdha et de ses complices au pouvoir les pires situations et enjeux dramatiques et tragiques.
Dieu est instrumentalisé. La religion est le Pouvoir.
Paix à son âme. Le martyr Khaled Ghozlani. Assassiné pourtant ayant demandé à être protégé lui, menacé.

Nefissa Wafa Marzouki

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Le terrorisme frappe à Sbiba en tuant le frère d’un martyr militaire et en s’emparant d’un important butin suite à l’attaque d’une agence bancaire, tout ceci sans que les forces de sécurité puissent riposter.
Cette attaque est un véritable défi à l’Etat dont la faiblesse se confirme de jour en jour.
Sur la question de la guerre contre le terrorisme, les défaillances s’avèrent nombreuses.
En premier lieu, la volonté politique semble hésitante parce que certaines parties au pouvoir ou liées au pouvoir ont intérêt à ce que l’épée de Damoclès reste suspendue sur la tête de l’Etat et des citoyens ( nahdha et contrebandiers).
En second lieu, la conduite des opérations: les acteurs sur le terrain ( armée, GN, police, douanes) dépendent chacun de son commandement central et agissent indépendamment les uns des autres mais sont supposés coordonner leurs actions. Or on ne mène pas une guerre sans commandement unique, et ceci n’a pas été fait malgré les appels répétés depuis 2012.
Coté renseignement c’est encore le flou total. Les collecteurs sont nombreux, mais où sont rassemblés les renseignements collectés? qui fait l’analyse? qui prépare les directives à dispatcher aux acteurs sur le terrain?
Une guerre c’est d’abord une optimisation des moyens, une unicité du commandement, une concentration quand c’est nécessaire et un renseignement efficient et constamment à jour.
Cela ne semble pas être le cas, et c’est là où le bât blesse.

Houcine Bzainia