« Nous ne concéderons jamais » la défaite, lance Donald Trump devant ses partisans
Face à ses partisans rassemblés à Washington pour une grande journée de mobilisation, Donald Trump, très combattif, a harangué ses partisans ce mercredi 6 janvier qu’il refusait d’accepter la victoire de Joe Biden
Des milliers de partisans de Donald Trump se sont rassemblés à Washington pour revendiquer la victoire électorale à la présidentielle du 3 novembre dernier. Le président a tenu un discours très combattif devant un public enthousiaste. «Nous n’abandonnerons jamais, nous ne concéderons jamais», a-t-il déclaré sous les applaudissements avant d’ajouter : «Il faut que le vice-président Mike Pence demande aux États de recertifier les résultats et je redeviendrai président».
C’est face à une foule très nombreuse que Donald Trump a prononcé ce discours durant lequel il a encore annoncé avoir obtenu la majorité des suffrages lors du scrutin et se félicitant d’avoir augmenté son nombre de voix par rapport à 2016 : «J’ai gagné plus de voix dans cette seconde élection que lors de la première.»
Toujours convaincu de sa victoire, il a ajouté : «On m’a dit que dans quatre ans, je pourrai revenir. Je m’en fiche, c’est dans quatre semaines que je veux rester.» Et d’ajouter devant une foule en liesse : «Est ce que quelqu’un croit ici que Joe a vraiment eu 80 millions de voix ?», avant de redire que «les démocrates ont volé cette élection» et que les élus républicains qui ont reconnu la victoire de son adversaire sont «faibles» et «pathétiques». «We want Trump» («On veut Trump»), lui ont répondu les milliers de partisans rassemblés devant la Maison-Blanche.
Un discours que la chaîne Fox News a diffusé en direct alors que CNN et MSNBC ont fait le choix de ne pas le diffuser.
Le Congrès se réunit le même jour
Le Congrès se réunit également ce mercredi pour certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Récemment, un groupe de sénateurs républicains avait annoncé son intention de contester cette certification. Ces élus demandent un audit sur les allégations de fraude dans les Etats clés afin de restaurer la confiance dans le processus électoral.
Donald Trump et son équipe juridique ont multiplié depuis des semaines les accusations d’irrégularités et de fraude électorale dans les Etats clés. Des témoignages, des vidéos d’incidents présumés, ou encore des analyses statistiques ont été présentés au cours de plusieurs audiences publiques ces dernières semaines pour appuyer ces accusations. Mais à l’heure actuelle, le chef d’Etat n’a pas obtenu de succès probant devant la justice, la Cour suprême refusant de statuer sur ces allégations.
Trump met la pression sur Pence
Dernier espoir pour Donald Trump : que son loyal vice-président Mike Pence, qui doit présider la séance, refuse de prononcer la victoire de Joe Biden. « Si Mike Pence fait la bonne chose, nous gagnons l’élection », a-t-il assuré. « S’il ne le fait pas, ce sera une triste journée pour notre pays », a-t-il ajouté, laissant entendre qu’il doutait de l’attitude de son numéro deux. « Je serai très déçu ».
Plus tard, Mike Pence a fait savoir qu’il ne s’opposerait pas à la certification mercredi de la victoire de Joe Biden à la présidentielle, s’abritant derrière les « contraintes » de la Constitution. Il a présenté ses arguments dans un courrier publié juste avant l’ouverture d’une séance extraordinaire du Congrès destinée à enregistrer officiellement les résultats de la présidentielle du 3 novembre. Le rôle de Mike Pence est strictement protocolaire : il doit « ouvrir » les certificats des résultats dans chaque État et seuls les élus peuvent les contester.