En janvier et février, le président américain Donald Trump a minimisé la menace du coronavirus alors que des rapports des agences de renseignement avaient clairement émis des avertissements inquiétants sur le danger mondial d’une possible pandémie.
Le président Donald Trump a-t-il pris le risque de pandémie de coronavirus à la légère ? C’est bien possible selon le journal Washington Post. En janvier et février, les rapports des agence de renseignement américain ont fait remonter à l’administration Trump des informations venant de Chine et ils ont été clairs : l’Empire du Milieu cachait la véritable ampleur du virus, et il y avait bien un danger pour les USA de vivre une redoutable épidémie.
S’ils n’ont pas prédit quand le virus allait arriver sur le sol américain, ni même recommandé des mesures particulières, ces rapports auraient dû alerter Trump et ses acolytes, estime un fonctionnaire américain qui a eu accès à ces rapports diffusés aux membres du Congrès et à leur staff ainsi qu’aux membres de l’administration Trump. Le milliardaire américain a pourtant préféré minimiser la menace, en public et en privé, plutôt que de prendre les devants. De leur côté, les législateurs, eux aussi, ont jusqu’à très récemment fait preuve de laxisme avec le virus.
Rapports ignorés, actions liquidées
Alors que la maladie se propageait au-delà de la Chine, les agences d’espionnage américaines ont suivi les épidémies en Iran, en Corée du Sud, à Taiwan, en Italie et ailleurs en Europe. Au fur et à mesure que de nouveaux cas se présentaient, le volume des rapports augmentait pour finalement représenter la majorité des documents quotidiens des agences de renseignements, indique le quotidien américain. Les porte-paroles de la CIA et du bureau du directeur du renseignement national ont refusé tout commentaire.
C’est pourtant dans ce contexte que la richissime sénatrice républicaine Kelly Loeffler, qui possède un vaste portefeuille d’actions, a liquidé bon nombre d’entre elles et empoché plusieurs millions de dollars. Même stratégie chez le sénateur républicain Richard Burr, qui a vendu des dizaines d’actions – notamment dans l’hôtellerie et la restauration – d’une valeur comprise entre 628 033 dollars et 1,72 million de dollars, après avoir eu accès à quasiment tous les rapports hautement confidentiels des agences de renseignements sur le coronavirus. Le comité sénatorial d’éthique va mener une enquête.