Covid-19 : l’OMS juge que le monde ne reviendra pas à la normale dans un « avenir prévisible »

La pandémie due au coronavirus va continuer de s’aggraver si les mesures de prévention nécessaires ne sont pas mises en œuvre partout dans le monde, a averti, ce lundi, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé ( OMS ). Pour lui, il n’y aura « pas de retour à l’ancienne normalité dans un avenir prévisible ».

Le monde ne va pas revenir à l' »ancienne normalité dans un avenir prévisible », a estimé, lundi 13 juillet, l’OMS, au lendemain d’une journée record de contamination à 230 000 nouveaux cas de coronavirus.

« Le virus reste l’ennemi public numéro un, mais les actions de nombreux gouvernements et personnes ne reflètent pas cela », a déclaré aux médias le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Et d’estimer que « trop de pays vont dans la mauvaise direction ». « Les messages contradictoires des dirigeants sapent l’ingrédient le plus essentiel de toute réponse : la confiance », a-t-il ajouté, sans citer leurs noms.

Le chef de l’OMS a une fois de plus appelé les gouvernements à communiquer clairement avec leurs citoyens et à mettre en place une stratégie globale visant à supprimer la transmission et à sauver des vies, tout en demandant aux populations de suivre les multiples gestes barrières, comme respecter la distance, se laver les mains et porter un masque, et de s’isoler s’ils étaient malades.

« Si les principes élémentaires ne sont pas suivis », une pandémie qui ira « de pire en pire »

« Si les principes élémentaires ne sont pas suivis, cette pandémie ne pourra aller que dans une seule direction. Cela va aller de pire en pire », a-t-il assuré. « Je veux être franc avec vous : il n’y aura pas de retour à l’ancienne normalité dans un avenir prévisible », a souligné le chef de l’OMS.

Quatre scénarios d’évolution de la pandémie de Covid-19

La pandémie de Covid-19 évolue selon quatre scénarios dans différents pays du globe en fonction des mesures prises par les autorités, selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La réponse de divers États à la pandémie de coronavirus peut être analysée selon quatre scénarios, a déclaré lundi 13 juillet le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Les pays d’Asie du Sud-Est, du Pacifique, des Caraïbes et d’Afrique, «qui ont été avertis et informés» de l’arrivée du coronavirus, ont suivi le premier scénario. Selon le chef de l’OMS, les dirigeants de ces États «ont pris les choses en mains», ce qui a permis d’assurer une communication efficace avec la population concernant l’adoption des mesures nécessaires.

Le deuxième scénario s’est réalisé en Europe, où il y a eu des flambées importantes qui ont toutefois pu être maîtrisées grâce aux actions des autorités et au respect des mesures de sécurité par la population, a noté M.Adhanom Ghebreyesus.
Un scénario a touché des pays non identifiés
Le troisième scénario est celui qu’on voit dans les pays où les autorités ont adopté des mesures restrictives, mais où le relâchement de ces mesures a ensuite entraîné une augmentation du nombre de foyers d’infection.

«Ces pays perdent du terrain parce que les mesures ayant démontré leur efficacité ne sont pas respectées ou ne sont pas adoptées», s’est désolé le directeur général de l’OMS sans toutefois préciser à quels États il faisait référence.

Le quatrième groupe, qui réunit certains pays d’Afrique, l’Amérique du Nord et du Sud ainsi que l’Asie du Sud, a vu une brusque hausse du nombre de cas de Covid-19. À l’heure actuelle, les deux Amériques restent l’épicentre de la pandémie, a estimé M.Adhanom Ghebreyesus.

La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 569 000 morts dans le monde, depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre.

Plus de 12,9 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués, dont au moins 6,9 millions sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Les États-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus début février, sont le pays le plus touché, tant en nombre de morts que de cas, suivis du Brésil. « L’épicentre du virus se trouve toujours sur le continent américain, où plus de 50 % des cas ont été enregistrés dans le monde », a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Avec agences