Face à une société politique qui le long d’une décennie entière, n’a eu de cesse de manifester son incompétence à gérer la chose publique et à imposer l’Etat de droit, condition pourtant sine qua none pour une véritable démocratie, le salut pour le pays ne viendra que de son propriétaire originel et immuable, la société civile, nous autres. Alors qu’en politique, le devoir de faire devrait l’emporter sur le pouvoir de dire, l’urne souvent piégée, nous a livré une « élite » politique qui semble se suffire du mot et qui dans un élan coupable d’invulnérabilité, continue impunément hélas, de négliger des choses qu’elle juge à tort subalternes.
Maudit melting-pot où se bousculent l’intemporalité de Carthage, les velléités sectaires de la Coupole et l’opportunisme, le clientélisme et la cupidité du reliquat. Peu de représentations politiques échappent à ce constat amer, encore qu’en déficit de maturité, leur offre demeure encore sujette à dispute.
La société civile, par des moyens civils, se doit aujourd’hui, telle une fatalité, d’opposer son véto au spectacle livré par les locataires de l’Etat.
Un sit-in millionnaire, le printemps aidant, est seul à même de les y déloger pour que de nouveau, s’éclaircira le ciel de nos enfants.
Samir Brahimi