La police canadienne a dit dimanche enquêter pour « acte de terrorisme » après l’agression d’un policier par un individu qui a ensuite heurté et blessé quatre autres personnes à Edmonton (Ouest) dans la nuit de samedi.
Après avoir attaqué un policier avec un couteau, un homme a foncé dans la foule avec son véhicule à Edmonton. Le chef de la police locale a fait savoir qu’une enquête pour «actes de terrorisme» avait été ouverte. Plusieurs blessés sont à déplorer.
Un homme à bord d’une automobile à très vive allure a percuté une barrière métallique puis percuté un policier en faction juste derrière, le projetant à cinq mètres de hauteur, selon les images d’une caméra de surveillance relayée par le Edmonton Journal.
Quatre personnes ont été blessées avant que le camion ne finisse sa course en se renversant sur le côté.
De nombreux véhicules de police se sont rapidement rendus sur les lieux de l’incident.
L’homme est sorti de son véhicule accidenté, en a fait le tour, puis a asséné au moins deux coups de couteau avant de prendre la fuite à pied.
Quelques heures plus tard l’homme a foncé dans la foule au volant d’un camion, faisant plusieurs blessés selon Radio Canada.
Dans sa course folle, le conducteur a perdu le contrôle de la camionnette qui s’est alors renversée. Rapidement, des policiers ont extrait le conducteur « par le pare-brise cassé et l’ont menotté », a témoigné Pat Hannigan. « La police d’Edmonton a interpellé et placé en garde à vue l’homme (…) responsable de ces actes de violence », a déclaré Rod Knecht.
Le chef de la police locale, Rob Knecht, a confié lors d’un conférence de presse qu’une enquête pour «actes de terrorisme» avait été ouverte. «Nous croyons que cet individu a agi seul», a-t-il précisé.
Rob Knecht a par ailleurs annoncé qu’un drapeau du groupe terroriste Daech avait été récupéré dans le véhicule lié à l’attaque au couteau.
Le premier ministre canadien Justin Trudeau a fait part de son extrême préoccupation et de son indignation suite à cet «attentat terroriste», et a assuré la ville d’Edmonton de la solidarité du gouvernement.
Plusieurs Canadiens ont rejoint les rangs de l’organisation Etat islamique (EI) au cours des cinq dernières années, et d’autres privés de passeport ou intercepté avant leur départ, ont été incarcérés sous le chef d’inculpation de terrorisme dans le cadre d’une législation renforcée après l’attaque à Ottawa.
En mars 2016, un Canadien se réclamant de l’islamisme radical avait agressé deux militaires dans un centre de recrutement à Toronto.
Avec agences