Les assassinats indirects ont repris. Ennahdha s’est jetée dans l’arène médiatique de tout son poids et de sa misère intellectuelle, en faisant appel à ses pires lieutenants, pour réfuter les accusations franches concernant son implication dans la dislocation de l’appareil sécuritaire national et la constitution d’une police parallèle. Elle jure par ses grands dieux, qu’elle est blanche comme neige et que certains partis politiques, jaloux de ses succès (toz!), l’accusent pour camoufler leurs défaillances.
L’argumentaire étant approximatif, pour faire taire toutes les voix accusatrices, le « beau » Mohamed Ben Salem nous a ressorti ses menaces classiques d’assassinats proches.
Ennahdha n’est pas flamboyante et ses casseroles sur le dos font assez de bruit pour que l’on s’occupe sérieusement de ses abus (de son cas).
Les partis d’opposition sont entre la lâcheté et la peur. Il font penser à une vache qui regarde passer un train.
Joseph Le Témoin joue la montre et fait tout pour faire exploser un parti morbide qui est le sien. Qu’on l’apprécie ou pas, il s’avère un manœuvrier de première et, mine de rien, il est en train de remporter la bataille contre HCE et ses larbins.
Mais (ces) ses manœuvres restent de faible portée car , même dans l’arrestation trop ciblée de Borhène Bsayyes, il n ‘y pas de quoi s’exalter. Il a l’obligation d’aller devant le parlement et d’injecter du sang neuf dans son gouvernement pour regagner, à défaut de réussite spectaculaire, une forme de légitimité.
Avec Ennahdha, il joue à celui qui a la plus grosse! Actuellement, ils sont des copains de circonstance mais le parti d’Allah commence à sentir que JLT est en train de prendre de la place et cherche donc à « le cadrer ». Ils ne vieilliront pas ensemble .
Le Président de la République n’est que l’ombre de lui même. L’âge, la famille et les alliances contre nature ont fait de lui une momie sans odeur et sans saveur et sans aucun pouvoir décisionnel. Sa rupture d’alliance avec la Nahdha l’a rendu encore plus fragile et moins écouté. Aujourd’hui il navigue à vue en brandissant des menaces du type banni banni: du petit bruit mais aucun effet.
Les citoyens sont de plus en plus amorphes. Ils n’étaient, par exemple, presque pas solidaire avec les « naufragés » du Cap Bon alors que toute cette région est dans une détresse indescriptible.
Sans catastrophisme aucun mais en appelant à la vigilance totale, l’épidémie de la fièvre du Nil occidental est à nos portes. Ce n’est bon ni pour nous ni pour nos visiteurs.
Ça sent mauvais car l’espoir de s’en sortir commence à se faire rare. Les compétences fuient le pays et l’appauvrissement de l’université, les hôpitaux et de l’administration fait des ravages. Le pays est en train de se faire voler ses têtes pensantes après s’être violé par des têtes qui ne pensent pas.
Sincèrement, il y a vraiment de quoi être inquiet! Si même la solidarité entre citoyens a foutu le camp que nous reste-t-il pour vivre!
!..AH..!
Ali Gannoun