Blanchiment d’argent et terrorisme : la Tunisie encore sur la liste noire de l’UE

Cette liste de l’UE , mise à jour ce mercredi 13 février , compte 23 Etats, dont le Botswana, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Tunisie et les îles Vierges. « J’invite les Etats de la liste à remédier rapidement à leurs défauts », a déclaré Vera Jourova. Cette proposition de la Commission européenne doit encore recevoir le feu vert du Parlement européen.

Jusqu’à présent, l’UE reprenait la liste des Etats à haut risque établie par le « Groupe d’action financière » (Gafi) pour le domaine du blanchiment d’argent. Celle-ci traitait surtout de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Pour le Parlement européen, cette liste n’est pas assez stricte. Il veut sa propre liste. Et la commission a été chargée de cette tâche.

Si les nouveaux pays à « haut risque » proposés par la Commission sont approuvés, avec notamment parmi eux l’Arabie saoudite et Panama, la « liste noire » de l’UE en compterait désormais 23. L’Iran, l’Irak, le Pakistan ou encore l’Éthiopie et la Corée du Nord y figuraient déjà.

« Les normes les plus strictes au monde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux »

Le fait de se retrouver sur cette liste ne déclenche pas de sanctions, mais il oblige les banques européennes à appliquer des contrôles renforcés sur les opérations financières impliquant des clients ou des établissements financiers dans ces pays.

« Nous avons mis en place les normes les plus strictes au monde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, a fait valoir la commissaire européenne en charge des questions de justice, Vera Jourova. Mais nous devons veiller à ce que l’argent sale provenant d’autres pays ne se retrouve pas dans notre système financier », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse au Parlement européen, réuni en plénière à Strasbourg.

« L’argent sale est le moteur de la criminalité organisée et du terrorisme », a poursuivi Mme Jourova, exhortant les pays sur la liste « à remédier rapidement à leurs carences ».

Source :  Commission européenne