Attaque à la voiture bélier à Jérusalem-Est : sept israéliens blessés

« Quatre policiers ont été blessés dans une attaque à la voiture-bélier » dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est occupée , a indiqué la police israélienne, alors que les secouristes locaux ont fait état de sept blessés au total. Cinq sont dans un état modéré et deux autres ont été blessés légèrement selon la chaîne I24. Ils ont été évacués vers les hôpitaux de la ville

La police israélienne a indiqué avoir « neutralisé » l’assaillant sans préciser son identité, ni indiqué s’il avait été tué ou blessé.

De nombreux policiers sont déployés dans ce quartier de la ville sainte qui a été le théâtre de manifestations et d’affrontements entre les forces d’occupation et des Palestiniens s’opposant à la possible expulsion de familles locales.

Les tensions s’articulent sur la question de la propriété foncière de terres sur lesquelles sont construites plusieurs maisons où vivent quatre familles palestiniennes.

Le tribunal de district de Jérusalem a rendu en début d’année une décision favorable aux familles juives qui revendiquent des droits de propriété dans ce quartier de Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël.

Selon la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre israélo-arabe de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur « droit de propriété ». Une telle loi n’existe toutefois pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre.

La décision du tribunal avait provoqué la colère des Palestiniens qui la contestent et depuis des manifestations ont souvent mené à des affrontements avec les forces de l’ordre, ou avec des familles de colons du voisinage.

Et des ténors de l’extrême droite israélienne comme le député Itamar Ben Gvir, un ardent défenseur de la colonisation de la Jérusalem-Est, s’était aussi présenté à quelques reprises à Cheikh Jarrah, ce qui a été compris comme un geste de provocation par les Palestiniens.

Ce conflit a pour source une injustice permanente

L’ambassadeur de la Palestine à l’Unesco, Elias Sanbar cité par Arab-News , revient sur les derniers événements de Jérusalem et aime à rappeler que «l’idée d’un moment zéro est fausse». «Ce conflit a 120 ans, il a pour source une injustice permanente et les premiers affrontements datent du XIXe siècle», souligne d’emblée le diplomate palestinien qui ajoute: «Il s’agit de la dernière colonisation qui subsiste.» «L’épisode actuel est certes déclenché par les évictions forcées lancées par l’extrême-droite israélienne mais ces pratiques sont loin d’être nouvelles. Tout récemment, et tout près du quartier de Cheikh Jarrah, trois hôtels ottomans magnifiques ont subi le même sort, il y a eu exactement le même “jeu”. Rien de nouveau à signaler dans la technique», affirme le diplomate.