Le fondateur et principal soutien des Casques blancs James Le Mesurier, retrouvé mort à Istanbul, a été éliminé tout comme Abou Bakr al-Baghdadi, car il connaissait des secrets importants, a estimé le Président syrien Bachar el-Assad dans un entretien accordé à l’agence de presse russe Sputnik et la chaîne Rossiya 24.
Le Président syrien Bachar el-Assad a constaté un lien entre la récente mort du principal soutien des Casques blancs et l’élimination du chef du groupe terroriste Daech Abou Bakr al-Baghdadi.
«Je crois qu’après la liquidation de ben Laden et d’al-Baghdadi, toutes ces personnes sont à leur tour liquidées, d’abord parce qu’elles connaissaient des secrets importants. Elles sont devenues un fardeau, leur rôle est terminé. Une fois leur rôle terminé, il est désormais nécessaire de se débarrasser d’elles», a déclaré le dirigeant syrien dans un entretien accordé à l’agence Sputnik et la chaîne Rossiya 24.
Selon lui, la mort de James Le Mesurier est «un travail des services secrets».
«Mais quels services? Quand on parle de services occidentaux en général, de services turcs ou de certains autres dans notre région – ce ne sont pas les services d’un État souverain, mais des branches du principal service de renseignement, à savoir la CIA», a affirmé M.el-Assad.
Pour Moscou : propos dignes d’attention
Les propos du Président syrien Bachar el-Assad selon lesquels la CIA serait impliquée dans le décès de James Le Mesurier, l’un des soutiens des Casques blancs, sont dignes d’attention, a estimé jeudi 14 novembre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
«Pour lui cette situation est proche et claire comme pour personne d’autre, la situation sur le terrain», a indiqué Mme Zakharova lors d’un point presse.
Ankara privilégie l’hypothèse d’un suicide
Ancien officier de l’armée britannique, James Le Mesurier dirigeait l’organisation à but non-lucratif Mayday Rescue qui coordonnait les dons destinés aux Casques blancs syriens. Il a été retrouvé mort lundi 11 novembre au pied de l’immeuble où il habitait avec son épouse sur la rive européenne d’Istanbul, après avoir apparemment chuté de leur appartement situé au troisième étage.
Selon les médias locaux, les autorités turques privilégient l’hypothèse d’un suicide dans l’enquête sur la mort de M.Le Mesurier, mais ont cependant interdit à son épouse de quitter le pays.
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Assad ne croit pas au suicide de Jeffrey Epstein
Le dirigeant syrien refuse de croire que le milliardaire américain Jeffrey Epstein, retrouvé mort dans sa cellule en août, s’est suicidé, comme le veut la version officielle.
Le financier américain Jeffrey Epstein a été assassiné car il connaissait des «secrets importants» concernant des hommes forts de certaines grandes puissances occidentales, estime Bachar el-Assad.
Pour lui, la mort de M.Epstein s’inscrit dans le même contexte que celles d’Abou Bakr Al-Baghdadi et du fondateur des Casques blancs James Le Mesurier:
«Il y a quelques semaines, le milliardaire américain Jeffrey Epstein a été tué. Et ils ont dit qu’il s’était suicidé en prison. Mais il a été tué parce qu’il connaissait beaucoup de choses secrètes sur des personnalités importantes de certains gouvernements, entre autres britannique et américain, et probablement d’autres pays», a indiqué le Président syrien dans un entretien accordé à Sputnik et la chaîne Rossiya 24.
Mort de Jeffrey Epstein
Inculpé d’exploitation sexuelle et d’association de malfaiteurs, Jeffrey Epstein a été retrouvé pendu le 10 août dans sa cellule de la prison fédérale de Manhattan à New York.
Depuis, plusieurs observateurs mettent en doute la version du suicide, sans avoir pour l’heure réussi à la prouver.
Les Casques blancs et leur rôle en Syrie
L’organisation Casques blancs, qui se présente comme une structure ayant pour vocation de sauver la population civile dans les zones de guerre, est accusée par les autorités syriennes d’entretenir des contacts avec les groupes radicaux.
En outre, la diplomatie russe l’a accusée de faire partie d’une campagne de désinformation visant les autorités syriennes et russes pour, entre autres, discréditer les actions de la Russie dans la zone de désescalade d’Idlib.