Apprenez à relativiser la pandémie de la Covid-19

Les Tunisiens sont en proie à une psychose générale à cause de la Covid-19. Je leur conseille de regarder l’excellente série Chernobyl, même si les explications avancées sur la catastrophe de l’explosion du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl en Ukraine sont assez subjectives car proposées par des Américains. Je vous garantis qu’ils apprendront à relativiser après l’avoir vue et considérerons cette pandémie comme une cure thermale.

Tâchons de rappeler aussi que la grippe asiatique a fait, sur une année ou deux, hivers 1957 et 1958, 100 000 morts en France et entre 1 et 4 millions de morts en Chine. L’humanité, à l’époque, comptait un peu plus de 2,5 milliards de personnes. La peste noire a, également, décimé une bonne partie de la population mondiale au XIVème siècle, il en est de même pour la grippe espagnole au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Sauf qu’à l’époque, on n’avait pas les chaînes d’info en continu, les nouvelles technologies de communication et une économie mondialisée. Notre privilège, aujourd’hui, est de savoir que l’épidémie va se développer et de faire tout ce qui est en notre possible pour qu’il n’y ait pas autant de morts.

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La mort est devenue un scandale.

Je pense que le monde entier se montre un peu trop sévère avec ses dirigeants et se défoule sur eux. A mon avis, cette pandémie est, pour tous les responsables politiques de ce monde, un cauchemar qui ne finit pas. Ils sont soumis, à cause de ce virus, à une pression terrible depuis près d’un an. Ils font peut-être de mauvais choix, la plupart d’entre eux sont certainement des crapules, mais pas au point de pousser le cynisme jusqu’à créer de toutes pièces un climat d’angoisse et une atmosphère mortifère.
En fait, c’est l’Homme qui a changé. L’esprit moderne ne tolère plus l’idée de la mort, notamment l’idée de mourir à un âge relativement jeune et d’une maladie dont on peut échapper. Mais tout le monde n’a pas la chance de quitter ce bas monde sur son lit de mort, entouré des siens et à un âge avancé. Les progrès de la science, la pacification du monde et la civilisation du divertissement ont fait de la mort quelque chose d’inenvisageable, d’insoutenable. La mort est devenue un scandale.

Pierrot LeFou