« Il m’arrive de me dire que je viens d’une autre planète quand je vois toutes ces manipulations et ces mensonges…Je suis resté stoïque et j’ai tenu bon!« …
Et v’là ! C’est reparti pour des divagations sans fin ! D’accord cependant avec Kaiston, à mille pour cent pour dire qu’il nous vient d’une autre planète ! Encore inconnue d’ailleurs…
Stoïque…stoïque, c’est ptet un peu exagéré bonhomme! Car c’est plutôt ton peuple qui est resté stoïque depuis que tu es Chef de l’Etat.
Oui, il a supporté la douleur de devoir subir les élucubrations d’un personnage irréel, atypique, plus que jamais déconnecté avec la réalité de son pays et les besoins de son peuple. Tant au niveau de la forme que du fond.
Je crains fort que les historiens ne soient incapables de parler du mandat-Saied. En revanche, il va falloir trouver bien des psychiatres chevronnés pour le faire !
Un cas d’école, une hérésie de l’Histoire.
« L’exception » tunisienne hélas !
Voilà un Président, Chef Suprême des Forces Armées ( bien à tort), investi d’un pouvoir surnaturel, qui se perd dans des discours qui n’ont ni tête ni queue !
Hallucinant spectacle d’une 5ème Dimension !
On ne sait même pas si on doit en rire ou en pleurer. Ou tout simplement se frapper la tête contre les murs et maudire les urnes à jamais !
Quelle mascarade ces urnes!Quel trompe-l’oeil fatidique! C’est comme sur une autoroute…t’es engagé et tu ne peux plus faire marche arrière jusqu’à la prochaine sortie ! Autrement dit, dans près de 4 longues années !
Réflexion faite, il n’y a pas lieu de se réjouir et de s’échanger des vœux…En sachant que Carthage saigne…jusqu’à l’hémorragie!
Un désastre! Un sketche permanent…à se rouler par terre et faire une syncope!
A chacune de ses sorties, de ses allocutions ou speechs officiels !
Honnêtement, je le vois très bien présenter les infos de guerre, de cata pour des gens maso. Wallah qu’il ferait une sacrée carrière là-dedans…
Ptet juste arracher ces dents de piranha et se faire mettre un bridge ou carrément un dentier. Mais attention, Président, ne surtout pas aller chez le même dentiste que le cheikh Rached!
Je me suis amusé à comparer le discours de Voeux de K.S de 2019 avec celui de 2020.
J’ai pu relever une différence de taille, quasi historique, frappante, époustouflante de subtilité! C’est la couleur de la cravate! Rouge en 2019 et bleue en 2020.
Je n’ai pas osé penser que de pseudo- révolutionnaire-zaoueli, il se soit mu en pigeon bleu…Bon disons que les goûts et les couleurs ne se discutent pas!
Au-delà du changement dans la couleur de la cravate, entendre K.S est un véritable calvaire!
De quoi vous retourner les tripes, de malaise et de honte.
En 2019, il ronronnait que « seuls les grands espoirs font les grands peuples ». Se lançant dans une rédaction d’un gosse de…allez, de 6ème primaire qui parle de soleil qui brille et d’oiseaux qui chantent…
Mais bien sûr! C’est ça, mon grand ! La liberté, le travail, la dignité, la victoire! Plus lyrique encore: le peuple qui fixe un rendez-vous avec l’Histoire!…Et ce rôle sublimissime de l’État, pour assurer: santé, éducation, sécurité sociale…droits de l’homme quoi! Et ces chômeurs qui sont » un potentiel non exploité plutôt qu’une charge pour l’État « …
Joli! Tout ce verbiage à « zouz sourdi »!
C’est bien simple, un an après, c’est lui-même qui fait l’amer constat de son échec cuisant!
2020? « Une année inhabituelle » dit l’androïde.
Tiens donc! Alors, voyons voir…Sur le plan social, il dit ceci: » Les attentes des tunisiens sont non réalisées » . Et d’ajouter : « …La situation a empiré dans certains secteurs « .
Bravo Capitaine-Non-Ad-Hoc!
Et puis, de sortir de son chapeau magique cette observation d’un responsable étranger :
» Aidez-nous afin que nous puissions vous apporter notre aide ». Cerise-pompon qui me laisse sans voix…
Pour résumer le topo, c’est une année- fiasco qui vient de s’écouler. Ce sont des discours, redondants, lassants qui frisent la folie et le ridicule. Je me demande même si la Tunisie n’est pas en plein naufrage…
Avec ce Capitaine qui nous vient d’une autre planète, nous menant droit sur un récif incisif!
Alors, tel un bagnard qui met une croix sur un mur humide, pour chaque jour qui passe…je coche les cases d’un calendrier » Kaiskaïen » et Kafkaïen qui n’en finit pas…
Bruxelles, le 02.01.2021
Raja Snoussi