Au lendemain du séisme dévastateur qui a ébranlé dimanche soir le nord-est de l’Irak ainsi que l’Iran, causant de nombreux dégâts, le bilan humain ne cesse de s’alourdir…
Le bilan du violent séisme de magnitude 7,3 enregistré en Irak et en Iran s’est alourdi à au moins 328 morts et plus de 2.500 blessés dans la province iranienne de Kermanshah, rapporte lundi l’agence de presse iranienne Isna, citée par Reuters.
Le bilan risque de s’alourdir encore à mesure que les secours atteindront des zones reculées de la province, indique un médecin à Isna.
Le Croissant rouge de l’Irak a pour sa part indiqué que huit personnes avaient été tuées en Irak et au moins 400 autres blessées.
La secousse a été enregistrée à une profondeur de 25 kilomètres à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville d’Halabja, dans une zone montagneuse de la province irakienne de Souleimaniyeh, a affirmé l’Institut géologique américain (USGS).
La secousse a été ressentie pendant une vingtaine de secondes à Bagdad et parfois pour des durées plus longues dans les autres provinces d’Irak, qui ont toutes été touchées.
Côté iranien, les villes les plus touchées semblent être celle frontalière de Qasr-e Shirin, dans la province de Kermanshah, et Azgaleh, à une quarantaine de kilomètres au nord-est, selon les informations diffusées par les médias d’Etat.
«Nous sommes en train d’installer trois camps d’urgence», a déclaré à la télévison d’Etat le gouverneur adjoint de Kermanshah.
D’après l’agence de presse officielle Irna, une trentaine d’équipes de secouristes du Croissant-Rouge iranien ont été envoyées dans l’ouest de l’Iran.
Interrogé par la télévision d’Etat, Pir Hossein Koolivand, le chef du Service national d’urgence, a déclaré qu’il était «difficile d’envoyer des équipes de secours dans les villages car les routes ont été coupées (…), nous avons eu des glissements de terrains».
Selon le site internet de la radio-télévision d’Etat, les écoles seront fermées lundi 13 novembre dans les provinces de Kermanshah et d’Ilam touchées par le séisme.
En Irak, à Darbandakhan, et en Iran dans la province d’Ilam frontalière de l’Irak, les autorités ont appelé les habitant à dormir à l’extérieur des maisons et parfois à se déplacer par précaution.
Certaines zones des deux pays sont privées d’électricité en raison du séisme.
La secousse a également été ressentie dans le sud-est de la Turquie, une région bordée par l’Iran et l’Irak, et, dans la ville de Diyarbakir, des habitants ont quitté leurs maisons au moment du tremblement de terre, mais y sont revenus peu après.
Le dernier grand séisme en Iran remonte à décembre 2003 à Bam, dans la province de Kerman (sud-est). Au moins 31 000 personnes avaient été tuées et cette ville avait été presque entièrement détruite.
En avril 2013, l’Iran avait subi à quelques jours d’intervalle deux séismes de magnitude 6,4 puis 7,7, la plus forte secousse depuis 1957 dans ce pays.
Ils avaient fait une quarantaine de morts en Iran et autant au Pakistan voisin.
En juin 1990, un séisme d’une magnitude de 7,4 en Iran près de la mer Caspienne (nord) avait fait 40 000 morts, plus de 300 000 blessés et 500 000 sans-abri. En quelques secondes, une superficie de 2 100 km2, comprenant 27 villes et 1 871 villages repartis sur les provinces de Ghilan et de Zandjan, avait été dévastée.