L’Armée syrienne, soutenue par ses alliés comme le Hezbollah, a chassé l’organisation terroriste Etat islamique ( ou Daesh ) d’Abou Kamal à la frontière avec l’Irak et dernière localité d’importance encore tenue par les djihadistes.
Le dernier bastion de Daesh en Syrie, Abou Kamal, est tombé ce 8 novembre. Après Deir ez-Zor, l’armée syrienne, appuyée par le Hezbollah mais aussi par des troupes irakiennes, est venu à bout de l’organisation terroriste.
Une vidéo publiée sur un compte Youtube affilié aux forces armées syriennes on peut voir des soldats ainsi que plusieurs combattants de groupes alliés, parmi lesquels des membres du Hezbollah, célébrant la reprise de la ville.
La plupart des terroristes ont fui
D’après un officier syrien contacté par l’agence russe Sputnik, les djihadistes ont subi «une importante défaite après une rapide avancée de l’armée et de ses alliés depuis la localité de Hamimah dans la province de Homs».
Selon l’interlocuteur de l’agence, les forces gouvernementales avaient encerclé Abou Kamal, qui se trouve près de la frontière irakienne, avant de lancer leur offensive sur les positions de Daech. Après des tirs de suppression, les militaires syriens sont entrés dans la ville, qui doit selon Damas être libérée des djihadistes au cours des prochaines 48 heures.
L’officier souligne que la plupart des terroristes ont fui leurs positions à Abou Kamal sous le feu de l’artillerie syrienne et les frappes aériennes.
«Les combattants de Daech reculent à destination du village d’al-Sukriyah et cherchent à atteindre la rive orientale de l’Euphrate», a fait savoir la source
Le 4 novembre dernier, l’armée russe avait pilonné les positions de Daesh positionnées à proximité d’Abou Kamal. Le ministère russe de la Défense avait évoqué des pertes écrasantes pour l’organisation terroriste. La veille, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait estimé que Daesh ne tenait plus que 5% du territoire syrien, tandis qu’au maximum de son extension – avant l’intervention russe fin 2015 – elle contrôlait jusqu’à 70% de la Syrie.
Fin octobre, le chef de la délégation russe pour les négociations intersyriennes à Astana avait indiqué que Moscou espérait qu’il n’y aurait «dans un ou deux mois» plus aucune localité en Syrie qui servirait de base arrière aux combattants armés.