
Abdessalem Laarif
Jamais ce portrait, dont je détourne le regard chaque fois qu’il apparait sur mon écran, ne m’a paru plus hideux, plus repoussant qu’en cravate. Je découvre néanmoins qu’un accessoire d’élégance ou tout simplement de bonne tenue vestimentaire ne peut que forcer le trait de la laideur psychique qu’est l’immoralité, mais passons.
La Tunisie, il la veut. De gré ou de force. Les hostilités, engagées de part et d’autre du no man’s land légal où l’impunité a trop duré entre un chef de gouvernement enfin décidé à appliquer la loi et une pègre insatiable, marquent l’entrée du système politique bâtard, érigé sur les illusions d’une révolution happée à la volée par des criminels, dans une phase décisive pour l’avenir de notre pays. Le sort en est jeté et seul le peuple pourra empêcher le déroulement du pacte de Paris jusqu’au terme funeste qui lui a été fixé. Pour cela nous ne devrons compter que sur nous-mêmes.
Mes craintes ne datent pas d’aujourd’hui à ce propos. Le 23 août 2016, il y a une année, j’écrivais :
« Je veux bien croire au miracle mais demeure convaincu que rien ne changera si une véritable guerre aux trafics, à la contrebande, aux fortunes mal acquises et prioritairement celles doublées de prétentions politiques, n’était déclarée aussitôt que Monsieur Chahed aura prêté serment. Seul marqueur possible du retour de l’autorité de l’Etat, elle devra être menée sans plus tarder et avec la dernière fermeté pour que le redressement économique et la paix sociale suivent or le Président de la République, englué dans une liaison dangereuse avec le foyer du mal, y fera fatalement obstacle. »
Abdessalem Laarif