L’agence d’information turque Anadolou a publié le 17 juillet des informations concernant la disposition des bases militaires américaines en Syrie.
Selon les informations publiées lundi 17 juillet par l’agence d’information turque Anadolou, les États-Unis possèdent de nombreuses bases militaires sur le territoire syrien. Ainsi, deux bases aériennes qui sont entrées en fonction en 2015 seraient installées dans la région de Rmeilan et dans la province de Hassaké au nord-est de la Syrie. Une autre base a été ouverte dans la région de Harab Isk où se trouve la ville de Kobané, au nord de la Syrie, pour y disposer des hélicoptères. Cette base servirait également de point de transbordement sur l’un des itinéraires de livraison d’aides militaires aux kurdes syriens.
En outre, Anadolou signale la présence de trois autres bases dans la province de Hassaké où sont installés des militaires américains. À en croire les informations présentées, l’une de ces bases compterait une centaine de militaires, tandis que sur une autre, il y aurait environ 150 soldats. Ces bases ont pour objectif la lutte antiterroriste contre Daech. Encore deux autres bases se trouvent dans la ville de Manbij, toujours au nord du pays, d’où les opérations militaires contre les forces de l’Armée syrienne libre (ASL) sont menées.
Par la suite, l’Anadolou évoque la présence de trois bases dans la province de Raqqa. Toutefois, sur deux de ces bases l’on peut croiser non seulement des militaires américains, mais aussi français, tandis que la troisième est utilisée pour livrer des armes aux kurdes syriens ainsi que pour organiser un centre de communication entre les forces de la coalition.
Par ailleurs, l’agence souligne que les zones où sont disposées des forces américaines sont souvent déterminées comme «fermées» et sont gardées secrètes.
Les militaires disposés sur les bases restent en contact pour effectuer des frappes aériennes. Ils organisent également la formation des forces locales et réalisent la planification opérationnelle des interventions. Des soldats qui participent aux combats sont également disposés sur ces territoires
À en croire Anadolou , les bases sont dotées de batteries d’artillerie puissantes, de systèmes réactifs d’armements automatiques et d’équipements mobiles destinés au travail d’exploration. Des véhicules blindés, tels que des Stryker, font également partie de l’équipement.
Dans le même temps, l’agence indique que les États-Unis placent leurs militaires dans des endroits où ils ne peuvent être détectés qu’avec beaucoup de difficultés, comme par exemple dans les quartiers habités, dans des camps de l’Union démocratique et même dans des entreprises qui pourraient facilement être transformées en points opérationnels.
Par comparaison, actuellement, Moscou ne possède que deux bases militaires en Syrie: une base navale à Tartous qui abrite une station d’entretien technique des navires russes, et une base aérienne à Hmeimim (province de Lattaquié).
Le Pentagone dénonce
le Pentagone, a dénoncé la divulgation d’informations confidentielles qui exposent les forces de la coalition à des «risques inutiles», selon son porte-parole, Adrian Rankine-Galloway.
Evoquant une possible implication des autorités turques, le porte-parole a déclaré : «Nous serions très inquiets si des responsables d’un allié de l’OTAN mettaient volontairement en danger nos troupes en divulguant des informations confidentielles.»
Refusant de commenter l’exactitude des localisations dévoilées, il a ajouté que l’institution qui gèrait le commandement des forces armées américaines avait fait part de ses «inquiétudes au gouvernement turc».
La relation entre les Etats-Unis, qui comptent sur le YPG pour combattre Daesh, et la Turquie, pourtant alliés au sein de l’OTAN, n’est pas toujours au beau fixe depuis l’intervention en Syrie de la coalition mise en place par Washington pour défaire l’Etat islamique. La vaine tentative de coup d’Etat contre le président Recep Tayyip Erdogan de 2016, qu’Ankara impute aux partisans de Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis, reste aussi un sujet de tension entre les deux Etats.