Abou Bakr al Baghdadi, le chef du groupe terroriste Daech, serait en fuite alors que la bataille de Mossoul ( Irak ) , considérée comme décisive par les forces de la coalition, fait rage.
Le chef de Daech, Abou Bakr al Baghdadi, aurait fui la ville irakienne de Mossoul, abandonnant le commandement de la bataille en cours à ses lieutenants. Sa seule préoccupation est sa survie, assurent des sources irakiennes et américaines qui traquent le calife autoproclamé et qui précisent qu’il devrait aujourd’hui se trouver dans le désert.
La traque
Pour échapper à la traque menée par des informateurs de la CIA et d’autres agences de renseignements, Abou Bakr al Baghdadi éviterait le combat et préfèrerait se cacher dans des villages reculés parmi les civils. Il ne resterait jamais au même endroit plus de vingt-quatre heures et changerait de véhicule plusieurs fois par trajet afin d’éviter les attaques de drones.
Silence sur les réseaux sociaux
Impossible à localiser, Abou Bakr al Baghdadi a été donné mort ou blessé plusieurs fois mais serait donc toujours vivant. Ces informations sont très difficiles à vérifier car Daech ne communique presque plus sur les réseaux sociaux depuis quelques temps, autre signe de son affaiblissement selon les spécialistes. Selon des estimations de la coalition, l’activité de Daech sur Twitter a chuté de 45% depuis 2014.
Selon Hicham al Hachimi, auteur de l’ouvrage “Le Monde de Daech”, al Baghdadi se trouve probablement dans une zone sunnite au nord de l’Euphrate, allant du nord de la ville de Baadj, dans le nord-ouest de l’Irak, à la ville d’Albou Kamal en Syrie . “C’est leur région historique, ils connaissent la population et le terrain, on s’y procure facilement nourriture, eau et carburant et les espions sont plus faciles à repérer que dans les zones densément peuplées”, confie le spécialiste à Reuters.
Mossoul, la bataille décisive ?
Le 19 février dernier, les forces irakiennes ont lancé une offensive décisive sur Mossoul, afin de reconquérir la partie occidentale de la ville. Elles ne seraient plus qu’à un jet de pierre de la Grande mosquée d’où al Baghdadi avait proclamé en 2014 l’avènement du “califat”.
Avec 100.000 hommes déployés face à quelques milliers de djihadistes, le rapport de forces semble être largement au désavantage de Daech. Selon les forces de la coalition, la victoire de Mossoul pourrait être une étape décisive dans le démantèlement du groupe terroriste. Pour rappel, il y a deux ans, Daech, alors à son apogée, dominait un territoire allant du nord de la Syrie aux faubourgs de Bagdad, en passant par les rives de l’Euphrate et du Tigre.