J’ai vu de longs extraits du passage de Fadhel Abdelkeki sur la chaîne Ettasia.
A chacune de ses apparitions médiatiques, il s’évertue à ne pas passer aux yeux du Tunisien moyen pour un beldi francisé, indifférent aux préoccupations des petites gens, voire hostile au paradigme identitaire fondé sur l’arabité et l’islamité, donc sur l’affirmation du « soi authentique »… l’affront suprême sous nos cieux !
Il tente alors de projeter l’image d’un homme proche des gens modestes, notamment en glissant comme tout à l’heure des mots complètement étrangers à son milieu social tels que « libeld habçit » (le pays s’est arrêté) ou une information destinée à le rapprocher de la plèbe telle que le prix de l’œuf mraoueb (message subliminal). 🙂
Il a aussi la manie de dire « comme disent les Français » avant de prononcer une expression en langue française, comme s’il s’excusait de sa francophonie, comme s’il voulait écarter tout soupçon de tfarniss à son sujet. En revanche, ça ne l’empêche d’invoquer sans cesse les grands politiciens français pour expliquer ses idées et appuyer ses thèses.
Tout à l’heure, il a même essayé de se défendre des accusations souvent formulées à son encontre – des accusations que l’on peut résumer en quelques mots : rentier beldi, bourgeois de la banlieue nord, donc insensible au sort des plus démunis – en plagiant carrément Valery Giscard d’Estaing : « el qalb mehouch hikr aâla baâdh el achkhass » a déclaré Fadhel Abdelkefi (tr. : le cœur n’est pas le monopole de certaines personnes). Heureusement que le ridicule ne tue pas !
Comme il m’est arrivé de le dire, il s’agit, en réalité, d’une faible personnalité qui est incapable de jouer le rôle auquel elle aspire, une chléka qui se croit promise à un destin national. Fadhel Abdekéfi est un pleutre qui n’aurait jamais dû trop s’éloigner de la qualité qui lui sied le mieux : l’anonymat. C’est juste un bon technocrate qui, malgré un charisme similaire à celui d’un pot de yaourt, veut péter plus haut que son c.
Je n’arrive pas à expliquer cette complaisance à peine dissimulée d’Elyès El Gharbi à l’égard de cette tête de mari impuissant et de gendre idéal pour les femmes mûres. Dès qu’il pond une ligne sur Facebook, Elyès El Gh. l’invite pour s’expliquer et pour nous faire profiter de la profondeur de son « génie économique ».
Pierrot LeFou