Un ancien vice-président américain compare l’administration Trump au régime nazie

L’ancien vice-président américain a dénoncé,  lundi 21 avril à San Francisco, les dérives autoritaires de Donald Trump, accusant son administration de falsifier la réalité pour imposer sa vision du pouvoir, à l’image, selon lui, du régime nazi dans les années 1930.

Des attaques de plus en plus virulentes s’abattent sur Donald Trump. Ce lundi 21 avril, l’ancien vice-président américain Al Gore a comparé l’administration du président républicain à l’Allemagne nazie, rapporte le journal Politico.

S’exprimant devant un parterre de militants et responsables politiques durant la Climate Week à San Francisco, une semaine consacrée aux enjeux climatiques, il a pris soin de souligner que la comparaison n’était pas littérale, mais symbolique : « Je comprends pourquoi il est dangereux de comparer le Troisième Reich à quoi que ce soit d’autre. Il était unique dans sa monstruosité. Mais l’histoire de ce mal émergent nous enseigne des leçons essentielles. »

L’ancien colistier de Bill Clinton a cité le philosophe Theodor Adorno, expliquant que le premier glissement vers la dictature, dans l’Allemagne des années 1930, avait consisté à « convertir toutes les questions de vérité en question de pouvoir ». « L’administration Trump insiste pour créer sa propre version de la réalité », dans le but d’imposer une vision idéologique à rebours des faits, a-t-il poursuivi.

« Ils disent que le charbon est propre »

Dans sa tirade, Al Gore, dont le documentaire diffusé en 2006 sur le réchauffement climatique, « Une vérité qui dérange », a été récompensé par un Oscar, a également rappelé la série de déclaration de Donald Trump sur le changement climatique.

« Ils disent que la crise climatique est un canular inventé par les Chinois pour détruire l’industrie manufacturière américaine », a-t-il raillé. « Ils disent que le charbon est propre. Ils disent que les éoliennes provoquent des cancers. Ils disent que l’élévation du niveau de la mer ne fait que créer davantage de propriétés en bord de mer ».

Ces déclarations s’inscrivent dans une série de prises de parole virulentes de la part d’anciens responsables démocrates à l’approche de la présidentielle de novembre. Barack Obama s’est récemment dit « profondément préoccupé » par les pressions exercées sur les universités par l’administration Trump, tandis que Kamala Harris a dénoncé des atteintes répétées à la Constitution. Hillary Clinton, de son côté, a accusé Trump de « compromettre la sécurité nationale » dans une tribune publiée dans le New York Times.