J’ai tenu à répondre positivement à l’aimable invitation de quelques anciens collègues et amis libyens pour participer au premier colloque libyen sur les nouvelles technologies dans le secteur bancaire .J’ai eu le loisir avec mon collègue Samir Brahimi, de présenter la norme internationale en matière de lutte anti-blanchiment AML 30 000 conçue et expérimentée en Tunisie ainsi que l’Agence nationale de notation PBR rating dont nous avons soutenu la création et le développement.
A cette occasion c’était pour moi un réel plaisir de reprendre contact ou d’avoir des nouvelles d’anciens collègues libyens avec lesquels nous avons fait beaucoup pour la coopération tuniso-libyenne avant ce vent destructeur de 2011 qui a quasiment tout emporté dans son passage. Je citerai en particulier les anciens collègues Farhat Ben Gdara ancien gouverneur de la Banque Centrale libyenne et aujourd’hui à la tête de l’institution libyenne de pétrole, Mohammed La Houij ministre de l’Économie, quelques anciens ministres des finances dont Mohammed Bit el Mal,Ajili Brini,Fredj Boumatri ,des PDG de banques dont Docteur Tharhouni Président de la Banque du Sahel et du Sahara, Khaled kajjaji président du CA de la BEMIS ainsi que les PDG de plusieurs autres banques, notamment la Banque El Amen.
Le déroulement du séminaire auquel ont participé des tunisiens, tous issus du secteur privé et pour la plupart, des spécialistes de la digitalisation et des questions de cyber sécurité dont la contribution a été fortement appréciée, a montré tout l’intérêt que porte encore la Libye aux compétences tunisiennes et la détermination de plusieurs institutions libyennes à renforcer le recours à leurs services.
Ma conviction est profonde au vu des contacts et des résultats de ce colloque que la Tunisie et la Libye ont un destin commun. A notre pays de retrouver les fondamentaux de la politique des affaires étrangères d’antan, celle de servir d’abord les intérêts du pays, de savoir transformer l’essai notamment en traitant la question des fonds libyens en Tunisie et de s’engager résolument avant qu’il ne soit trop tard, à la reconstruction de la confiance qui a prévalu entre les deux pays jusqu’à 2011.
Taoufik Baccar