Donald Trump n’a pas mâché ses mots .Dès son arrivée à Paris, vendredi, le président américain a jugé « très insultants » les propos d’Emmanuel Macron sur Europe 1 mardi.
Le président des Etats-Unis , Donald Trump , a dénoncé , vendredi 9 novembre à son arrivée à Paris au soir, les propos «très insultants» de son homologue français Emmanuel Macron sur la création d’une armée européenne.
«Le président Macron vient de suggérer que l’Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie», a tweeté le président américain, à l’instant où Air Force One atterrissait près de Paris.
«Très insultant mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’OTAN que les Etats-Unis subventionnent largement !», a-t-il ajouté.
« President Macron of France has just suggested that Europe build its own military in order to protect itself from the U.S., China and Russia. Very insulting, but perhaps Europe should first pay its fair share of NATO, which the U.S. subsidizes greatly! »
Dans une interview accordée le 5 novembre à Europe 1, Emmanuel Macron avait proposé la création d’une «vraie armée européenne», indispensable selon lui pour assurer la défense de l’Europe. Le locataire de l’Elysée avait notamment mis en garde contre «des puissances autoritaires qui réémergent et se réarment aux confins de l’Europe», appelant à se «protéger à l’égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d’Amérique»..
Concernant Washington, il avait évoqué la décision américaine de se retirer d’un traité de désarmement nucléaire datant des années 80. «Qui est la victime principale de cette situation ?», s’était-il interrogé, avant de répondre : «L’Europe et sa sécurité.»
Donald Trump, qui a visiblement peu apprécié que son pays puisse être considéré comme une menace par un de ses alliés, en a profité pour réitéré un son leitmotiv depuis sa prise de fonction. Mettant dans la balance l’engagement de son pays au sein de l’Alliance atlantique, le président américain s’efforce en effet de pousser ses alliées de l’OTAN, et notamment l’Allemagne, à «payer plus et plus rapidement».