Que renaisse la lutte ouvrière

Des scènes d’une rare violence aujourd’hui dans les locaux de l’aéroport d’Enfidha géré par la TAV ( Société Turque , celle-là même qui a saisi les comptes de Tunisair il y’a peu ) .

Des ouvrières, pas moins d’une trentaine, ont pris d’assaut les bureaux de la direction avec la rage au ventre , elles se griffaient le visage criant leur faim et leur privation . Ensuite , soutenues par leurs collègues hommes , et en désespoir de cause , elles sont allées barrer les routes aux alentours pour bloquer tout accès. ( Une vidéo insoutenable circule sur le net , une video poignante d’emoi et de douleur , et qui ne laisse personne indifférent au sort de ces pauvres  » damnées de la terre  » ) .

Non contents de les plonger dans la précarité avec des contrats d’embauche temporaires, les Turcs ont osé l’impensable, ils ont cessé depuis des mois le paiement de leurs salaires  » de misère  » les condamnant du coup au dénuement le plus total.

Les pouvoirs publics , ainsi que les structures syndicales , assistent impuissants au drame de ces ouvrières réduites à un esclavage abject . Ainsi , l’absence de l’État a cela de révoltant , elle laisse les multinationales libres d’exploiter à leur guise notre main d’oeuvre pourtant peu exigeante et peu coûteuse.

Enfidha , son aéroport et ses ouvriers donnent un avant-goût de ce que sera ce grand Tsunami social qui s’annonce . Le soulèvement des affamés va arracher , un à un , les privilèges accordés aux exploitants Turcs grâce à leurs vaisseaux dont la face haineuse est représentée par la Confrérie Ghanouchienne. Les désespérés vont , très prochainement, faire du paradis des profiteurs un enfer inqualifiable.
Que renaisse la lutte ouvrière et que crève la vermine esclavagiste !

Ben Ahmed Sobhi