Le Programme des Nations Unies pour le Développement ( PNUD ) et la Banque mondiale ( BM )ont lancé, mercredi 22 janvier, une initiative de « Dialogue des politiques économiques » ( The Economic Policy Dialogue ) pour appuyer l’économie tunisienne, qui fait face à des difficultés pour plusieurs raisons financières et politiques.
Tony Verheijen, Représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie, a au cours d’une conférence de presse animée mercredi, indiqué que l’initiative consiste à organiser des Rencontres mensuelles qui réuniraient les acteurs nationaux et internationaux influents pour échanger les expertises et les points de vue.
Verheijen a ajouté, au cours de la conférence organisée au siège de la Mission de l’ONU à Tunis, que la première Rencontre se tiendra à la fin du mois de janvier courant.
Il a indiqué que ces rencontres informelles visent à lancer un « débat constructif et inclusif sur les défis économiques, sociaux et locaux ».
Les lanceurs de l’initiative visent à permettre aux parties nationales influentes de déterminer en commun les priorités économiques et de développement et d’identifier des solutions possibles aux défis qui se posent.
Steve Utterwulghe, Représentant résident du PNUD en Tunisie, a souligné, de son côté, que l’initiative est la première du genre dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
Première rencontre : « Croissance inclusive et capital humain »
Ainsi, ce type de solution pourrait contribuer à faire sortir l’économie tunisienne de la situation négative dans laquelle elle se trouve. Dans ce cadre-là, il affirme que les deux partenaires tiendront des rencontres mensuelles chaque dernier jeudi du mois. Et ce, en présence d’experts, d’économistes et des représentants de la société civile. Dans le but d’aborder des thèmes d’actualité. La première rencontre se tiendra le 30 janvier sous le thème « Croissance inclusive et capital humain ». Ainsi, les rencontres se tiendront chaque dernier jeudi du mois. Neuf rencontres sont en vue » a-t-il précisé .
De son côté, Steve Utterwulghe a affirmé la présence de plusieurs experts internationaux pour prendre part au dialogue « qui est pour les Tunisiens et avec les Tunisiens » et s’inscrit dans le cadre d’une approche pour un meilleur appui sur les volets économiques, sociaux. Ainsi que de développement à destination de la Tunisie. Et de rappeler que la Tunisie est pionnière dans dans la transition démocratique. « On espère qu’avec l’Economic Policy Dialogue, la Tunisie sera pionnière en réflexion économique » a-t-il lancé .
Donner la priorité aux questions socio-économiques
L’intervenant a espéré que la Tunisie aura prochainement un gouvernement. Il affirme que le prochain Chef du gouvernement aura intérêt à donner la priorité aux questions socio-économiques. Et ce, vu les inégalités qui existent dans le pays. Il souligne également l’importance de « s’attarder sur ces questions ». L’intervenant affirme, aussi, que les experts invités seront d’un très haut niveau. Sur les neuf rencontres, trois rencontres se dérouleront aux régions, alors que les autres se tiendront à Tunis. Les représentants du gouvernement et du secteur privé y seront présents, a-t-il précisé
A l’issue de ces débats, des recommandations seront faites pour amorcer et alimenter la réflexion sur les possibles réformes socio-économiques nationales à entreprendre. A noter que les recommandations seront publiées dans le magazine bimensuel « L’Économiste Maghrébin ». Elles visent à assurer dans le cadre des objectifs du développement durable (ODD), un meilleur accès au développement régional, une meilleure employabilité des jeunes. Mais encore, une plus large inclusion économique et financière.
Il est à noter que lors de chaque rencontre, une vingtaine d’experts seront présents. Chaque expert aura uniquement deux minutes pour donner son éclairage sur le thème de la rencontre. Le format des rencontres sera un échange et non pas sous forme de panélistes avec un auditoire.
L’économie tunisienne fait face à une série de défis économiques et financiers, notamment, la hausse du déficit de la balance budgétaire, à hauteur de 2% sur une base annuelle en 2019, pour se stabiliser autour de 6,85 milliards de dollars.