Nèji Mhiri : un bâtisseur qui tire sa révérence

Nèji Mhiri vient de quitter ce monde. La Tunisie perd en lui un grand bâtisseur qui a su montrer la voie à l’initiative privée lorsqu’il quitta le secteur public où il n’a pourtant pas démérité pour se lancer dans le monde des affaires. Formé à l’école du service public, il ne se départira pas des valeurs qui ont guidé ce secteur durant les trois premières décennies de l’indépendance. Il donnera l’exemple à beaucoup de ses pairs pour se lancer dans le monde des affaires et construire les bases sectorielles de l’économie tunisienne. Il parviendra à créer un groupe solide dans le tourisme et l’industrie, signe de la prospérité de l’économie tunisienne avec un patrimoine dépassant de loin le niveau de ses engagements bancaires. Tous ses efforts étaient concentrés sur le développement du pays, l’investissement et la création d’emplois et sa contribution sur ce plan, est visible pour tous. Il a par ailleurs, toujours eu une fibre sociale prononcée refusant très souvent de se passer de ses employés même dans les moments les plus difficiles vécues par le secteur touristique.

Nèji Mhiri qui a été membre actif du Conseil d’administration de la BCT lors de mon passage dans cette institution, n’a cessé de suivre la situation critique que vivait le pays depuis 2011 et nourrissait des soucis quant à son avenir. Nous en discutions de façon continue et il n’a cessé d’encourager le Think Tank que je préside, le CEPED pour aller de l’avant dans ses travaux et de faire pression en utilisant tous les moyens pour amener les autorités à rectifier le tir et s’engager résolument sur la voie des réformes.

A ses fils Mourad et Sami et à sa fille tout notre soutien dans cette dure épreuve.

Paix à ton âme cher compatriote et cher ami .Tu pars la conscience tranquille après avoir servi ton pays tel un soldat .

Taoufik Baccar