Moscou réagit : Ce ne sont pas les dinars libyens qui sont «faux» mais les dires des USA

Les informations sur la fabrication en Russie de faux billets pour la Libye ne correspondent pas à la réalité, a réagi le ministère russe des Affaires étrangères aux propos des États-Unis lancés le 29 mai suite à l’interception d’un lot de devises libyennes d’une valeur nominale de plus d’un milliard de dollars par Malte.

La déclaration des États-Unis sur la contrefaçon de la monnaie libyenne en Russie est fausse, selon ministère russe des Affaires étrangères qui a réagi ce samedi 30 mai aux dires américains jetant la pierre à la Russie où d’après eux a été réalisée la contrefaçon des dinars libyens interceptés à Malte.

L’explication de Moscou

Selon le ministère russe, le contrat d’impression de dinars a été signé en 2015 entre Goznak et le président de la Banque centrale libyenne, qui a été approuvé par la Chambre des représentants. La Libye a effectué le paiement, dans le cadre de la réalisation de la transaction, la cargaison a été envoyée à la Banque centrale à Tobrouk. Les diplomates ont souligné que les fonds alloués étaient nécessaires pour stabiliser l’économie libyenne.

En outre, le ministère russe a expliqué que, dans le contexte de la dualité du pouvoir dans le pays, il y a deux banques centrales. La première se trouve à Tripoli, où fonctionne un gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale et dirigé par Fayez el-Sarraj. La deuxième banque centrale, dont le président a été élu par le parlement libyen, et qui, ainsi, possède la légitimité internationale nécessaire, est installée à Benghazi.

«Ceux ne sont pas les dinars libyens alors qui sont faux, mais les déclarations américaines», a réagi le ministère russe.
Les propos des USA
Vendredi 29 mai, le département d’État a félicité Malte pour avoir intercepté un lot de devises libyennes d’une valeur nominale de plus d’un milliard de dollars. Washington a déclaré que les billets seraient faux et fabriqués dans l’imprimerie publique russe Goznak.

«Cet incident accentue encore une fois la nécessité que la Russie cesse ses actions nuisibles et déstabilisantes en Libye», est-il écrit sur le site du département d’État.