L’UE contribuera à la coalition menée par les Washington en mer Rouge

« Les actions irresponsables des Houthis constituent une menace pour la liberté de navigation en mer Rouge », déclare le chef de la politique étrangère de l’UE

L’Union européenne contribuera à une coalition dirigée par les États-Unis pour assurer la sécurité en mer Rouge, sur fond de constantes attaques des Houthis contre les navires marchands.

Lors de la réunion extraordinaire du Comité politique et de sécurité (COPS) qui s’est tenue aujourd’hui (mercredi), les États membres ont décidé de contribuer à l’opération américaine Prosperity Guardian, a déclaré mercredi, sur X le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell.

Borrell a ajouté que « les actions irresponsables des Houthis constituent une menace pour la liberté de navigation en mer Rouge ».

L’UE intensifiera le partage d’informations et renforcera sa « présence avec des moyens navals supplémentaires », a-t-il expliqué.

Le Secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a annoncé en début de semaine la création d’une force navale multinationale pour faire face aux attaques des Houthis contre les navires marchands en mer Rouge.

Selon l’annonce faite par les États-Unis, les pays de l’OTAN (Royaume-Uni, Canada, France, Italie, Norvège et Pays-Bas) se sont déjà engagés à soutenir l’opération « Prosperity Guardian » pour défendre les navires marchands transitant entre l’Asie et l’Europe.

L’Australie refuse d’envoyer des navires 

L’Australie a refusé d’envoyer des navires de guerre pour soutenir la coalition dirigée par les États-Unis en mer Rouge, dans le but de juguler les attaques des Houthis contre les navires commerciaux.

Cependant, Canberra enverra du personnel supplémentaire pour aider les efforts menés par Washington à sécuriser la route maritime internationale, a rapporté la chaîne de télévision locale Sky News Australia.

Plus tôt, Washington avait demandé à l’Australie de se joindre à une force opérationnelle maritime dirigée par les États-Unis en mer Rouge, pour repousser les attaques contre les navires israéliens par le groupe Houthi.

« Non, nous n’enverrons ni navire ni avion. Cela dit, nous triplerons presque notre contribution à la Force maritime combinée », a déclaré le ministre de la Défense, Richard Marles, à la chaîne de télévision précitée.

« À l’heure actuelle, nous avons cinq personnes intégrées au quartier général de la Force maritime combinée, et au cours du mois prochain, ce nombre passera à 16 », a-t-il déclaré, ajoutant : « C’est une contribution importante ».

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé plus tôt cette semaine la création d’une force opérationnelle navale multinationale pour contrer les attaques des Houthis ciblant les navires commerciaux en mer Rouge.

Selon l’annonce américaine, les pays de l’OTAN, à savoir le Royaume-Uni, le Canada, la France, l’Italie, la Norvège et les Pays-Bas, se sont engagés à soutenir l’opération Prosperity Guardian pour défendre les navires marchands transitant entre l’Asie et l’Europe.

Les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen ont considérablement intensifié leur implication dans le conflit actuel dans la Bande de Gaza, en ciblant des navires dans le sud de la mer Rouge, affirmant que cette décision a été précise en solidarité avec « la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza ».

La mer Rouge est l’une des routes maritimes les plus importantes du monde pour les expéditions de pétrole et de carburant.