Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’UE ont annoncé l’exclusion de grandes banques russes du réseau de paiement international SWIFT en réaction à l’opération militaire en Ukraine.
Les pays occidentaux ont adopté un nouveau train de sanctions contre Moscou, excluant plusieurs banques russes de la plateforme interbancaire SWIFT, a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Selon elle, cette mesure empêchera les institutions concernées d’opérer à l’échelle internationale et bloquera ainsi les importations et exportations russes.
« Le Canada soutient le retrait des banques russes de SWIFT, ainsi que le ciblage et la restriction du trésor de guerre de Poutine » a déclaré sur Twitter la vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland.
Environ 70% du secteur bancaire russe sont actuellement visés par les sanctions, d’après les évaluations de l’Union européenne.
Dans le même temps, l’Europe va « paralyser » les actifs de la Banque centrale russe, qui ne pourra ainsi pas les liquider, a expliqué Mme von der Leyen.
En plus, l’UE s’engage à empêcher les oligarques russes ainsi que les membres de leurs familles d’obtenir la nationalité de pays occidentaux, le dénommé « passeport doré », a-t-elle conclu.
Les nouvelles sanctions vont enfin s’en prendre aux oligarques russes et à leurs familles pour les empêcher d’obtenir la nationalité de pays occidentaux, le « passeport doré ».
Tous ces pays (les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Italie et la Commission européenne) « ont souligné être disposés à prendre des mesures supplémentaires si la Russie ne met pas un terme à son attaque contre l’Ukraine et donc contre la paix en Europe », a souligné le porte-parole.
Un « paria » financier
Les sanctions visant à exclure les banques russes du système mondial et à entraver la banque centrale du pays font de la Russie un « paria » financier faisant face à un rouble en « chute libre », a déclaré samedi un haut responsable américain.
« La Russie est devenue un paria économique et financier mondial », a-t-il déclaré, et la banque centrale russe « ne peut pas soutenir le rouble ». « Seul Poutine peut décider du coût supplémentaire qu’il est prêt à supporter », a déclaré le responsable, ajoutant qu’un groupe de travail « traquera » les « yachts, jets, voitures de luxe et maisons de luxe » des oligarques russes.