Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a été récompensé par le Nobel de la paix pour son action contre la faim dans le monde. Une problématique qui reste d’une cruelle actualité, et pourrait encore s’aggraver au regard de la pandémie de Covid-19.
Le Nobel de la paix a récompensé ce 9 octobre le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, a annoncé le comité Nobel norvégien, faisant valoir que le besoin de solutions multilatérales était «plus visible que jamais».
Le PAM est récompensé pour ses «efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre», selon la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen.
Un porte-parole de l’ONU a fait part d’un « moment de fierté ». Le Programme alimentaire mondial (PAM) est « très honoré » d’avoir reçu le prix Nobel de la paix vendredi, a déclaré son directeur exécutif, l’Américain David Beasley : « C’est une formidable reconnaissance de l’engagement de la famille PAM qui œuvre chaque jour à éradiquer la faim dans plus de 80 pays. » « Je suis sans voix pour la première fois de ma vie », a-t-il ajouté dans une vidéo où il rend hommage aux 17 000 employés du PAM. « Ils sont sur le terrain, dans les zones les plus difficiles, les plus complexes de la planète, que ce soit à cause de la guerre, des conflits, des conditions climatiques extrêmes, peu importe, ils sont sur le terrain et ils méritent cette récompense », a souligné M. Beasley.
C’est le douzième prix Nobel de la paix attribué à une organisation ou une personnalité de l’ONU ou liée aux Nations Unies.
Fondé en 1961 avec son siège à Rome et financé intégralement par des contributions volontaires, l’organisme onusien dit avoir distribué 15 milliards de rations et assisté 97 millions de personnes dans 88 pays l’an dernier.
Un chiffre vertigineux mais qui ne représente malheureusement qu’une fraction du besoin total. Selon les estimations du PAM, 690 millions de personnes, soit une sur 11, souffraient de sous-alimentation chronique en 2019. La situation pourrait bien s’être encore aggravé cette année à cause de la pandémie de Covid-19.
Cette année, 318 candidatures étaient en lice, dont 211 individus et 107 organisations. Une liste pléthorique mais dont la composition reste toujours secrète.
e prix – une médaille d’or, un diplôme et une somme de près d’un million d’euros – doit être physiquement remis le 10 décembre à Oslo si les conditions sanitaires le permettent ou, dans le cas contraire, à distance via des moyens numériques.
Un chiffre vertigineux mais qui ne représente malheureusement qu’une fraction du besoin total. Selon les estimations du PAM, 690 millions de personnes, soit une sur 11, souffraient de sous-alimentation chronique en 2019. La situation pourrait bien s’être encore aggravé cette année à cause de la pandémie de Covid-19.
La saison des Nobel s’est donc poursuivie ce vendredi, avec le prix le plus attendu, celui de la paix. Après la remise des Nobel scientifiques – la médecine était allée aux découvreurs de l’hépatite C, la physique aux mystères des « trous noirs » et la chimie a consacré un duo de généticiennes pour avoir mis au point des « ciseaux moléculaires » -, la poétesse américaine Louise Glück avait reçu ce jeudi le Nobel de littérature.
Les prix Nobel récompensent depuis 1901 des hommes, des femmes et des organisations ayant œuvré pour le progrès de l’humanité, selon le vœu de leur créateur, l’inventeur suédois Alfred Nobel.