Le Port de Rades … un malheur qui s’appelle la STAM

Conscients de la dérive syndicale au sein de nos entreprises publiques , les ambassades Américaine et Nippone qui ont financé l’extension du port de Rades , ont conseillé la Tunisie de confier la gestion des futurs quais 8 et 9 au secteur privé ; mais le pouvoir semble décidé à les confier à la STAM .، ( Noter que ce financement est un don , gratos donc , mais les-dits quais ne sont pas encore opérationnels ) .

Malgré une gestion désastreuse , malgré la faillite avérée du port après la désertion des armateurs mondiaux . Malgré également des failles quotidiennes énormes qu’une thèse de Doctorat en économie-gestion serait incapable de recenser ; l’état veut encore une fois faire cadeau à la STAM – et à la bande de Syndiqués qui se tient à l’affût tapie dans ses entrailles et ses viscères – de ces deux nouveaux quais . Une rente en somme que les fauves du Syndicat de base de la STAM se mettront sous la dent pour quadrupler leurs fortunes .

Il est devenu évident que les rapaces , au nom d’un syndicalisme d’arrière-garde , font semblant de défendre le secteur public non pour servir la collectivité nationale , mais plutôt pour garder leurs gamelles toujours pleines , toujours bien garnies avec la paresse en prime et le bordel foutu un peu partout à chaque fois qu’ils ouvrent leurs grandes gueules .

Sucer le secteur public pour engraisser les bœufs , un à un , chez ce qui est devenue une bande mafieuse drapée derrière les oripeaux du Syndicat et de la défense des salariés ; voilà le credo des bras-cassés qui , là où ils passent , ne laissent que ruines et désolations .

S’enrichir aux frais de la Princesse en agitant une noble cause , c’est la bonne affaire que les odieux des temps modernes ont dénichée depuis longtemps ; et avec la faiblesse de l’état ils sont passés à la vitesse supérieure .
Quelques anecdotes pour se faire une petite idée sur cet immense malheur nommé STAM .

1 – Malgré l’acquisition de nouveaux équipements , l’effectif de la STAM a presque doublé par rapport à l’année 2010 – de 450 à plus de 800 – Mais la productivité n’a pas suivi , elle a , au contraire baissé .

2- Le système de gestion informatisée qui a coûté à l’état 800 milliards de nos millimes installé depuis 2019 , n’a jamais fonctionné . Lors d’un contrôle , le système a été mis en marche quelques heures pour retomber ensuite définitivement en panne . Les ripoux veulent rester libres de glaner des passe-droits et des absences invérifiables.

3 – Le salaire moyen au port est de 44 Mille Dinars par an , avec Tenez-vous bien !! 17 mille dinars d’heures supplémentaires pour chaque salarié dans une société en sureffectif .

4- Tous les importateurs locaux savent que , pour ne pas avoir à poireauter dans les méandres du port , ils doivent arroser les bulldogs qui font la loi dans les quais .

5- Un transporteur doit en moyenne patienter de 15 à 17 jours pour espérer décharger sa cargaison avec des embûches dressées partout à partir de la douane pour tomber , à la fin de sa peine , sur le redoutable personnel de la STAM . Entre-temps des marchandises périssent et un supplément sur le coût de l’export qui se reflète sur le prix à la consommation .

À Sfax par contre , là où le port est géré en PPP , la moyenne de déchargement est de Cinq jours seulement .

6 – À deux reprises , des bâtiments contenant des preuves comptables ont pris feu comme par enchantement , après deux visites de deux Chefs de gouvernement ( Y . Chahed et Mehdi Joma’a ) . Une destruction volontaire des preuves criminelles .

J’arrête cette comptabilité morbide pour ne pas gâcher votre journée .
Courage la Tunisie ! Bon gré mal gré .

Ben Ahmed Sobhi