Une prise de position tunisienne de trop, celle soutenant la décision de l’Arabie Saoudite de réduire la production de pétrole pour maintenir les prix de l’or noir.
C’est un bras de fer entre Washington et Riyad qui aurait du ne pas nous intéresser. D’abord la Tunisie n’est pas un pays producteur de pétrole et ensuite ce bras de fer est un règlement de compte entre le président américain Biden et le premier ministre et homme fort du royaume Mohamed Ben Salmane.
La prise de position tunisienne qui intervient quelques jours après le vote de notre pays à l’ONU en faveur d’une résolution occidentale condamnant la Russie dénote une certaine irrésolution. On a l’impression que la Tunisie s’éloigne de jour en jour de sa diplomatie neutre mais agissante.
Si c’est pour plaire aux saoudiens afin qu’il délient les cordons de la bourse et nous accordent une aide financière substantielle après l’accord avec le FMI c’est commettre une gageure. La Tunisie n’est pas l’Égypte au niveau des intérêts stratégiques de l’Arabie Saoudite. Les dirigeants saoudiens le savent pertinemment.
Par ailleurs les amis inconditionnels de la Tunisie au royaume ont presque tous disparu par la mort ou par leur mise à l’écart.
Dommage pour nous.
En tout cas , j’espère que la récompense qui sera réservée à la Tunisie après son soutien à l’Arabie Saoudite ne sera pas semblable à celle accordée par les Etats Unis d’Amérique à notre pays après notre vote condamnant la Russie, soit une aide financière d’urgence et très modique de 60 millions de dollars.!!!
Ezzeddine Zayani
