Selon les autorités, le bilan pourrait encore s’alourdir. Les secours en sont encore à dégager des victimes des décombres de la ville dévastée de Palu, dans le nord de l’île.
Le séisme et le tsunami qui ont secoué vendredi dernier l’île indonésienne de Sulawesi – autrement connue sous le nom de Célèbes – ont fait au moins 832 victimes, selon le plus récent bilan dévoilé dimanche par l’agence de gestion des catastrophes.
Le dernier bilan, samedi, faisait état de 420 morts, de 540 blessés et de 29 disparus. Parmi ces derniers se trouvent trois ressortissants français, un Sud-Coréen et un Malaisien, a indiqué le porte-parole de l’agence, Sutopo Purwo Nugroho, lors d’une conférence de presse à Jakarta
« A 13h00 aujourd’hui il y a 832 morts » essentiellement dans la ville de Palu, a annoncé Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes au cours d’un point presse.
Mais le bilan pourrait encore s’alourdir dimanche au fur et à mesure que les secours atteindront les zones les plus reculées. Selon le vice-président indonésien Jusuf Kalla, le bilan définitif pourrait se chiffrer en milliers de morts.
La majorité des victimes ont été recensées dans la ville de Palu, selon les autorités.
Outre cette ville côtière, la région de Donggala, plus au nord, a été durement touchée par le séisme de magnitude 7,5, qui a été suivi par un tsunami dont les vagues ont atteint trois mètres de hauteur. Des répliques continuaient de secouer la région 48 heures après le drame.
Le bilan s’est alourdi après que les autorités eurent découvert que la zone affectée par la catastrophe était plus vaste que prévu, a indiqué le porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes.
« Le nombre de morts pourrait encore être revu à la hausse puisque plusieurs corps se trouvent toujours sous les décombres, et d’autres personnes n’ont pas encore été secourues », a expliqué Sutopo Purwo Nugroho. À titre d’exemple, des dizaines de personnes sont toujours coincées sous les ruines de deux hôtels et d’un centre commercial à Palu.
Le vice-président Jusuf Kalla a pour sa part prévenu que le bilan risquait de grimper à des milliers de victimes.
« Nous n’avons pas encore reçu les rapports de trois régions touchées. Les communications sont rompues en raison des pannes de courant », a ajouté le porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes.
La Croix-Rouge a fait savoir qu’elle n’avait toujours pas de nouvelles de la région de Donggala. « C’est très inquiétant », a déclaré l’organisme par communiqué.
Il pourrait y avoir des dégâts très importants ainsi que d’autres victimes puisque ce secteur, situé le long de la côte au nord de Palu, est plus proche de l’épicentre du séisme. Plus de 300 000 personnes y résident.
« C’est déjà une tragédie et ça risque d’empirer. » : Extrait du communiqué de la Croix-Rouge
Des provisions et de l’aide fournies par l’armée sont en train d’être acheminées par hélicoptère dans les régions les plus affectées, dont Donggala. « On a faim, il nous faut à manger », supplient certains citoyens. Des pillages sporadiques ont été signalés. Les autorités indonésiennes ont annoncé qu’elles ne sanctionneraient pas ces gestes et rembourseraient les propriétaires des magasins.
Le président indonésien Joko Widodo doit se rendre sur les lieux de la catastrophe dans le courant de la journée.
« Je sais qu’il y a de nombreux problèmes qui doivent être réglés dans un court laps de temps, dont celui des communications », a-t-il déclaré.
La principale autoroute menant à Palu a été coupée par un glissement de terrain.
Système d’alerte problématique?
L’Agence indonésienne de météorologie, de climatologie et de géophysique (BMKG), a levé l’alerte au tsunami 34 minutes après l’avoir lancée. L’organisation affirme que son capteur le plus proche de Palu, situé à 200 km des côtes, n’avait enregistré qu’une vague « insignifiante » de 6 cm.
Abdul Muhari, un sismologue qui conseille le gouvernement, croit que le séisme a pu causer un glissement de terrain sous-marin.
Avec agences