Il pleut chez les Bédouins…

Notre conception de l’infrastructure est digne d’un pays de bédouins au climat désertique (égouts de dimension réduite, mauvaise gestion des eaux pluviales etc.), les constructions se font le plus souvent au mépris des règles d’urbanisme, les quartiers spontanés pullulent comme des champignons, la prolifération des constructions anarchiques durent depuis plusieurs décennies et ont transformé ce pays en un gigantesque bidonville, la corruption bat son plein dans le secteur du bâtiment, les malversations et la corruption gangrènent l‘activité de construction routière, les gens sont crasseux et salissent tous les endroits qu’ils fréquentent en y laissant des tonnes de déchets…

Bref, ce pays a été détruit miette à miette par des constructions aussi hideuses qu’anarchiques édifiées à coups de pots-de-vin et de passe-droits et populace, journaleux et animateurs décérébrés placent, à chaque fois, les dirigeants de ce pays sur le banc des accusés pour leur imputer la responsabilité des dégâts occasionnés par les pluies qui s’abattent ponctuellement sur la Tunisie.

Une politique de grands travaux doit être menée sur l’ensemble du territoire et une politique de décentralisation s’impose pour désengorger la capitale, laquelle s’est bidonvillisée, en créant un chef-lieu dans chaque gouvernorat et en métamorphosant toute la région Est du pays. Pour ce faire, il faut beaucoup d’argent, beaucoup de travail, de grands stratèges, de grandes planifications urbaines et régionales, beaucoup de conscience professionnelle et s’élever au-dessus des bassesses et mesquineries quotidiennes (corruption, malhonnêteté, cupidité, stupidité, fatuité mal à propos et la liste des vertus est encore longue) qui, mises l’une à côté de l’autre, sont capables de provoquer l’effondrement de tout un pays, au sens propre comme au sens figuré.

Pierrot LeFou