France : Une « attaque massive pour paralyser le réseau » TGV

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des JO, de très fortes perturbations affectent plusieurs lignes TGV et elles devraient durer « au moins tout le week-end », après une « attaque massive » subie par la SNCF dans la nuit de jeudi à vendredi sur le réseau ferroviaire français. Quelque 800 000 voyageurs sont concernés. Le groupe affirme que cette attaque d’ampleur a pour but de « paralyser » son réseau de TGV. Le ministre des Transports dénonce un « acte criminel scandaleux ».

La SNCF dit avoir subi, dans la nuit du jeudi 25 juillet au vendredi 26 juillet, une « attaque massive d’ampleur pour paralyser » son réseau de TGV, a indiqué le groupe à l’AFP. Quelque 800 000 voyageurs sont concernés, a affirmé vendredi le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou lors d’un point de presse.

Le ministre des Transports a dénoncé un « acte criminel scandaleux », lors d’un point presse. Sur X, il a condamné « des agissements criminels qui vont compromettre les départs en vacances de nombreux Français ».

La SNCF a précisé dans un communiqué que plusieurs « actes de malveillance concomitants » qui ont touché dans la nuit « les LGV Atlantique, Nord et Est » sont à l’origine des perturbations, précisant que « des incendies volontaires ont été déclenchés pour endommager (ses) installations ». Ces actes ont été commis de manière « concertée, à l’évidence », a ajouté la source proche du dossier.

En conséquence, la circulation des TGV sur les axes Atlantique, Nord et Est sera « très perturbée », prévient le groupe ferroviaire.

Le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete a évoqué des « conséquences très lourdes » sur le trafic ferroviaire avec un train sur deux vers le Nord, l’Est et la Bretagne et un train sur quatre « vers le Bordelais » ce week-end.

Cette attaque survient à quelques heures seulement de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs ont prévu de converger vers la capitale. Un grand nombre de vacanciers est aussi en transit.

« Tous les clients vont être informés par sms de la circulation de leurs trains », a précisé le groupe à l’AFP. L’opérateur conseille à « tous les voyageurs de reporter leur voyage et de ne pas se rendre en gare », précisant dans son communiqué que tous les billets sont échangeables et remboursables.

Perturbations prévues « au moins tout le week-end »

« Nous détournons certains trains sur ligne classique mais nous allons devoir en supprimer un grand nombre », a affirmé la SNCF. La ligne de TGV Sud-Est n’est elle en revanche « pas touchée », a précisé le groupe.

Des équipes de SNCF Réseau « sont déjà sur place pour procéder au diagnostic et débuter les réparations », mais cette « situation devrait durer au moins tout le week-end le temps d’effectuer les réparations », a indiqué l’opérateur.

À ce stade, vers l’ouest et sud-ouest de la France, le trafic est « interrompu sur la ligne grande vitesse entre Paris et Tours et Paris et Le Mans », en raison d’un « acte de malveillance à hauteur de Courtalain » (Eure-et-Loir), selon les informations de trafic disponibles sur le site de la SNCF. En gare de Paris-Montparnasse, les trains au départ affichent jusqu’à 2 heures de retard, voire davantage dans le sens des arrivées.

Sur l’axe Est, la circulation est interrompue depuis 05 h 15 sur la ligne à grande vitesse, également en raison d’un « acte de malveillance » à proximité de Pagny-sur-Moselle (Moselle). « Une reprise normale de la circulation est prévue le 27 juillet », selon la SNCF.

Eurostar depuis Londres et Bruxelles affecté

Sur l’axe Nord, « l’acte de malveillance » a été constaté à la même heure « dans le secteur d’Arras » avec les mêmes conséquences, relève la SNCF. La reprise y est prévue le 29 juillet.

Les trains Eurostar depuis Londres et Bruxelles sont également affectés, selon le tableau de bord en ligne de la société.

Pour faire face à cet imprévu, de nombreux passagers se redirigent vers des gares routières pour prendre des bus.

Côté aérien, aucune perturbation n’était à prévoir, a indiqué la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Avec agences