La hausse des taxes sur le carburant qui a provoqué la colère des « gilets jaunes » ne figurera finalement pas dans le budget 2019.
La hausse des taxes sur les carburants prévue le 1er janvier prochain est bel et bien annulée. C’est ce qu’affirme ce mercredi soir l’Élysée à franceinfo.
C’est une sacrée victoire pour le mouvement des « gilets jaunes ».
Leur première revendication a été entendue et acceptée par Emmanuel Macron : la hausse des taxes sur les carburants n’aura pas lieu. C’est ce qu’annonce l’Élysée ce mercredi soir : franceinfo a révélé cette information, qui a ensuite été confirmée à plusieurs médias par l’exécutif.
Une annonce qui vient donc annuler celle faite par Édouard Philippe mardi après-midi à l’Assemblée. Le Premier ministre avait évoqué un moratoire de six mois concernant la hausse de ces taxes. Ce moratoire aurait dû suspendre pour cette durée ces fameuses taxes qui ont cristallisé la colère de nombreux Français, provoquant le début du mouvement des « gilets jaunes » en novembre.
Nouvelle journée de mobilisation samedi ?
Le premier ministre Édouard Philippe avait précisé que ces taxes seraient annulées si l’État ne trouvait pas « les bonnes solutions ». C’est ce qu’il a expliqué devant l’Assemblée nationale ce mercredi après-midi. Les députés ont d’ailleurs approuvé les mesures proposées par le Premier ministre… Au même moment, l’Élysée annonçait l’annulation et non plus la suspension de ces taxes. Faut-il voir dans cette annonce un désaveu d’Emmanuel Macron envers son Premier ministre ? L’Élysée précise à franceinfo qu’il s’agit seulement d’une « clarification ».
Une manière pour l’exécutif de tenter de désamorcer la colère des Français, alors qu’une quatrième journée de mobilisation nationale des « gilets jaunes » est prévue samedi 8 décembre dans toute la France.
Un recul à plusieurs milliards d’euros
Pour rappel, trois mesures fiscales devaient entrer en vigueur le 1er janvier et ont fait l’objet d’un moratoire: la hausse de la taxe carbone, la convergence de la fiscalité sur le diesel avec celle de l’essence, et l’alignement de la fiscalité du gazole non routier (GNR) sur celle des particuliers.
La suspension pour six mois de ces mesures avait déjà un coût non négligeable – estimé à près de 2 milliards d’euros. Sur l’ensemble de l’année, il convient donc de le multiplier par deux, et ce seront donc 4 milliards qui manqueront à l’appel.