Seulement 52 cas de Covid-19, officiellement, aujourd’hui en Chine. Les autorités prennent quand même de nouvelles mesures pour endiguer l’épidémie.
Les passagers qui arrivent de l’étranger en Chine doivent se soumettre à un nouveau test de dépistage du Covid-19, effectué non plus dans le nez ou la gorge, mais dans le rectum. Et les voyageurs ne sont pas les seuls concernés : la mesure s’applique aussi, de plus en plus fréquemment en Chine, aux habitants des zones considérées à haut risque.
Dans le quartier de Daxing, au sud de Pékin, plus d’un millier de professeurs et d’élèves ont été soumis au dépistage rectal, en plus du prélèvement dans le nez et la gorge. Pour le docteur Li Tongzeng, ces nouveaux test sont très utiles : « Le coronavirus reste présent plus longtemps dans l’anus que dans les voies respiratoires. Le dépistage rectal permet d’augmenter le taux de détection des personnes infectées, notamment par les nouveaux variants. »
« L’ensemble de ces tests, dans la gorge, le nez, le dépistage rectal et la prise de sang, sont des moyens qui limitent le risque de passer à côté d’un cas positif. » Dr Li Tongzeng
Le virus reste plus longtemps dans l’anus que dans le nez
Le dépistage rectal consiste à insérer dans l’anus un coton-tige imbibé de solution saline d’environ deux à trois centimètres, explique le site américain Bloomberg. Cette méthode « permet d’augmenter le taux de détection des personnes infectées » car le coronavirus reste présent plus longtemps dans l’anus que dans les voies respiratoires, a indiqué à CCTV le médecin Li Tongzeng, de l’hôpital You’an de Pékin. « Le dépistage rectal permet d’augmenter le taux de détection des personnes infectées, notamment par les nouveaux variants », a précisé Li Tingzeng, ce vendredi à France info.
Sur internet, les réactions oscillent mercredi entre l’effroi et la dérision. « Soulagé d’être déjà rentré en Chine ! », écrit un utilisateur du réseau social Weibo. « C’est pas trop douloureux mais certainement super humiliant », estime un autre.
Une méthode jugée « humiliante » par certains internautes
D’aucuns ayant déjà dû subir l’écouvillonnage rectal s’en remettent à l’humour. « J’ai fait deux dépistages anaux. Dans la foulée, on m’a aussi prélevé un échantillon dans la gorge. A chaque fois, j’avais peur que l’infirmière oublie de changer d’écouvillon entre les deux », plaisante un utilisateur de Weibo. CCTV a précisé dimanche que les tests rectaux n’avaient pas vocation à être généralisés car ils ne sont « pas assez pratiques ».
Avec une épidémie de Covid-19 qui fait encore rage dans de nombreuses régions du monde, la Chine, qui limite déjà fortement les arrivées internationales depuis mars 2020, a renforcé ces derniers mois les restrictions.
Toutes les personnes désirant se rendre dans le pays doivent présenter avant l’embarquement deux tests Covid-19 négatifs (PCR et sérologique) et effectuer à leur arrivée et à leurs frais une quarantaine d’au moins 14 jours dans un hôtel – voire souvent plus.
Par ailleurs, à ce nouveau test les autorités ont ajouté un durcissement de la quarantaine, jusqu’à quatre semaines selon les villes.