Berlin donnerait son feu vert à l’envoi de chars d’assaut allemands vers l’Ukraine

Au moment où plusieurs pays occidentaux font pression sur l’Allemagne afin de pouvoir exporter vers l’Ukraine des chars d’assaut, des médias allemands rapportent jeudi que l’administration du chancelier Olaf Scholz permettrait l’exportation d’une centaine de ces véhicules.

L’Allemagne pourrait ainsi envoyer des chars Leopard-2 en Ukraine qui étaient initialement destinés à la République tchèque et à la Slovaquie, selon le journal Handelsblatt, qui cite des sources de l’industrie.

L’Ukraine presse ses alliés occidentaux, dont le Canada, de lui envoyer des chars d’assaut pour l’aider à se défendre contre la Russie. L’Allemagne, où ces chars sont construits, ne permet pas aux pays qui lui ont acheté ces équipements de les exporter à leur tour dans un pays tiers.

« Contre des milliers de chars de la Russie […], le courage de notre armée et la motivation du peuple ukrainien ne suffisent pas. » Une citation de Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine

À cet égard, l’Ukraine a de nouveau appelé les Occidentaux jeudi à « considérablement » augmenter leurs livraisons d’armes, en particulier de chars lourds, et à « cesser de trembler devant [Vladimir] Poutine ».

« Nous lançons un appel à tous les États partenaires qui ont déjà fourni ou envisagent de fournir une aide militaire, les exhortant à considérablement renforcer leur contribution », ont ainsi souligné dans un communiqué commun les ministres ukrainiens de la Défense et des Affaires étrangères, Oleksiï Reznikov et Dmytro Kouleba.

Ils ont en particulier montré du doigt 12 pays, comme l’Allemagne et la Turquie, les exhortant à livrer les chars de fabrication allemande Leopard-2 dont Kiev dit avoir cruellement besoin, mais dont l’envoi est incertain du fait des tergiversations allemandes.

Cet appel a été soutenu, à l’occasion d’une visite à Kiev, par le président du Conseil européen, Charles Michel, pour lequel « des chars doivent être livrés aux Ukrainiens », car les prochaines semaines « pourraient être décisives » sur le front ».