Je fais partie de ceux qui ont regardé beaucoup de séries au cours de ces dix dernières années : Mad Men est celle qui m’a le plus marqué. C’est une fresque des Etats-Unis des années 1960. L’on y dépeint de façon très subtile l’Amérique des années 1960, soit la décennie qui a révolutionné ce pays et, par voie de conséquence, le monde entier. L’on y dépeint l’évolution des mœurs et des idées, les prémisses de la société de consommation et d’un libéralisme symbolisé par le monde de la publicité.
Le scénario est excellent et donne beaucoup d’épaisseur aux personnages, à commencer par le protagoniste principal Don Harper, un des personnages de fiction les plus élégants qu’il m’est arrivé de voir. D’autres sont dans, un premier temps, caricaturaux et deviennent au fil des épisodes plus consistants et profonds, tels que le fils à papa opportuniste, la nouvelle secrétaire un peu nunuche, la secrétaire en chef aux apparences de pin-up…
Mad Men est une série de très grande qualité et d’une incroyable finesse. Bon nombre de personnes ne l’ont pas apprécié car elle contient peu d’action et ses rebondissements se concentrent autour du quotidien des protagonistes. Elle s’appuie sur des cas réels de publicité et moult détails historiques ou qui relèvent de la petite histoire et du secret d’alcôve. Toujours est-il que c’est une série ancrée dans une époque passionnante, que ce soit à l’échelle des Etats-Unis ou du monde.
Le charme de Mad Men n’opère que lorsqu’on s’imprègne des personnages et de l’univers de cette série. Et, là, chaque événement prend son relief, sa singularité, et devient une étape cruciale pour jouir de toute la beauté de cette série et pour découvrir les horizons qu’elle ouvre. Bref, Mad Men est une série culte, un chef-d’œuvre de 7 saisons et de 92 épisodes de 47 minutes chacune.
Pierrot LeFou