Ma fille, Emna Essoussi, me fait une halte de bonheur et de fierté

Ah cette jeunesse ! Celle-là je ne la connais que trop bien. C’est Emna Essoussi , ma fille qui a réussi brillamment un énième master en « Exécutive Management culturel et politiques culturelles » à l’université Paris – Dauphine, études financées par une bourse de la fondation BIAT et couronnées hier par la remise des diplômes à la cité de la Culture de Tunis à une quinzaine de professionnels de l’art : Conservateurs de musées, acteurs de théâtre, animateurs radios et télés… J’en suis d’autant fier qu’elle s’est toujours frayée son chemin toute seule dans le choix de son cursus à l’ENAU de sidi Bou Said , puis dans sa vie professionnelle multiple et diversifiée où elle semble épanouie sur tout un autre créneau que l’architecture et l’urbanisme, le créneau de la culture couplé avec ses études sur le même thème du management culturel .

Elle bossait, s’amusait, se faisait chichement rémunérer, étudiait sans qu’on sache betthabt ce qu’elle tramait . La seule fois où on a, moi et sa mère, essayé de l’aider, c’était en 3ème primaire quand elle s’est endormie sans faire ses devoirs du lendemain. Qu’à cela ne tienne, je me suis chargé de lui faire son dessin et ma femme s’est chargée de la rédaction du petit paragraphe. C’est le lendemain qu’elle est rentrée de l’école en pleurs. J’ai eu un 2 /10 pour mon dessin et ma femme 3/10 pour sa rédaction. Depuis, je me contentais de faire le chauffeur de taxi pour elle à la regarder s’activer et à l’attendre admiratif entre deux courses ; ou à faire une halte de bonheur et de fierté à la fin de l’une de ses courses, comme celle d’hier où elle nous invitait pour cette remise de diplômes.

Essoussi Kamel