L’Histoire Antique de la Tunisie , entre la Probité Scientifique et le populisme historique. Quelle réaction de l’Université tunisienne et des Universitaires.?
Un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur et qui mérite une certaine attention de la part des sociologues peut être afin de comprendre sa véritable nature.
On entend parler de la réécriture de l’histoire par des personnes qui s’intéressent à l’histoire mais qui n’ont malheureusement pas la formation d’historien.
D’ailleurs la plupart des sujets tournent autour de la karthago mania, Carthage étant au centre du monde antique ayant tout créé , son empire est immense et occupe une grande partie de la Méditerranée
Ces personnes et même des intellectuels parmi eux rappellent que l’histoire ancienne a été écrite par les vainqueurs, puis par les historiens occidentaux et les premiers ,ou même plus , des historiens tunisiens sont inféodés à l’étranger. D’où la nécessité de tout raser et de faire une nouvelle histoire nationale qui va avec les fantasmes d’un peuple qui se recherche.
D’un autre côté, on peut voir que l’Amazigh est partout en tout moment et en tout instant et attention si vous prétendez le contraire.
La période romaine présente ses propres controverses entre les uns et les autres. Pour certains tout est défini comme romain, alors que nous sommes en Afrique et la civilisation africaine á l’époque romaine se distingue de Rome et des autres provinces. Pour d’autres la civilisation romaine a usurpé celle de Carthage tout est carthaginois Rome n’a rien légué.
La Numidie tunisienne est totalement oublié, va pour Jugurtha c’est le bon berbère mais tous ceux qui ont eu des rapports fluctuant avec Carthage sont des parias, les ancêtres du 08 ce qui est totalement ridicule en divisant le pays en deux ou en trois en oubliant le sud
Pseudo histoire, partisane qui fait des millions de vue dans certains sites. Ce qui montre le réel danger devant la réalité historique.
Ou est l’Université devant cette situation, elle a été même parfois complice en s’ouvrant à des colporteurs de l’histoire .
Même la presse, a de rares exceptions, ne connaît que quelques noms d’universitaires confirmés et ouvre grandes ses portes à des pseudos historiens parce qu’ils titillent le soit disant nationalisme.
Il faut que le ministère de l’éducation nationale révise sa stratégie de l’enseignement de l’histoire, il en va de l’avenir de cette discipline vitale pour la construction de la véritable personnalité sans complexe.
L’université dans sa globalité doit défendre son rôle éducateur et formateur dans la Probité Scientifique.الامانه العلميه
Ce point est vital car il ya un code d’honneur que l’on ne peut transgresser pour ce faire plaisir et faire plaisir aux au détriment de la vérité.
L’histoire n’est pas une science exacte comme toute les sciences humaines, avec l’archéologie et toutes les sciences auxiliaires on commence à découvrir des choses de plus en plus.
L’histoire est en perpétuelle construction et nul ne peut prétendre en tenir les clés.
Il ne s’agit pas dans mes propos d’interdire aux gens de parler de leur histoire, mais de savoir de quoi parler exactement sans exubérance tout en sachant qu’une simple petite découverte peut changer bien des évidences.
Habib Ben Younes