Les Français devraient apprendre à faire exception et passer outre leur formalisme ridicule

Je viens de regarder la vidéo ( voir ci-bas ) du jeune bachelier en lettres, major de la promotion sortante, qui souhaite poursuivre ses études à la Sorbonne : son français est similaire à celui d’un hammas originaire de Ghomrassen .

Attention ! Je ne dis pas que c’est sa faute, loin s’en faut, ce garçon a beaucoup de mérite et il faut tout faire pour qu’il réalise son rêve. En revanche, c’est un pur produit de l’enseignement public actuel et son français dénote la dégradation de la place de la langue française dans le système éducatif tunisien.

Chaque année, la même histoire se répète. Les majors de chaque promotion sont envoyés dans les meilleures universités européennes. En effet, Etat tunisien, élèves et parents d’élèves ont tous les yeux rivés sur l’Europe, notamment sur les universités françaises.

En revanche, au lieu de renforcer l’apprentissage de l’anglais et de faire en sorte que la langue française retrouve sa place dans le système éducatif tunisien et, si c’est possible, la réhabiliter au sein de la société, on préfère, pour des considérations identitaires et idéologiques, arabiser et islamiser encore plus le programme scolaire, comme si nos meilleurs élèves allaient poursuivre leurs études en Egypte, en Arabie Saoudite ou au Yémen.

Je pense que la réhabilitation en question ne pourra avoir lieu qu’avec l’aide de coopérants français ou venant d’autres pays francophones tels que la Belgique et la Suisse. Tout le reste, à commencer par le Sommet de la Francophonie qui est une perte de temps et de l’argent jeté par les fenêtres, n’est que blablateries et perte de salive.

P.S : Les Français devraient , de leur coté , apprendre à faire exception et passer outre leur formalisme ridicule quant il s’agit d’un jeune tunisien qui vient d’être reçu qui vient d’être reçu aux examens du baccalauréat major de sa promotion

En effet, au lieu de faire tout ce qu’il est en son pouvoir  pour permettre aux bacheliers tunisiens majors de leur promotion de s’inscrire dans des universités françaises ( ce serait, d’ailleurs, un pari pour l’avenir et un gage de rayonnement de la langue et de la culture françaises ), la France se complaît dans son légalisme et juridisme . 

Pierrot LeFou