Hommage à feu Hichem Djaït : qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre, dans ce bled ?

Je suis en train d’écouter Midi Show. Les trois intellectuels, en l’occurrence Hamadi Redissi, Amel Grami et Latifa Lakhdar, qui ont été invités pour rendre hommage à feu Hichem Djaït sont unanimes : le défunt rédigeait ses livres en langue française parce que son épouse était prof de français et,  par conséquent, cela lui permettait de remettre à chaque fois à son éditeur un manuscrit exempt de toute erreur. 

Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre, dans ce bled ? Décidément, on a les politicards et les « intellectuels » que l’on mérite.

En Tunisie, il ne faut surtout pas assumer son amour pour la langue et la culture françaises, même si tu dois ce que tu es essentiellement à l’école française et aux enseignants français. Après avoir publié un livre en langue française, il faut toujours parler de traduction en langue arabe et recourir à la langue de bois et aux arguments fallacieux et mensongers, tels que « Oui, je suis fier de mon arabité, c’est notre langue maternelle , elle est si riche et si belle , mais j’ai préféré rédiger ce livre en français pour atteindre un plus grand nombre de lecteurs…»,  juste pour rassurer les identitaires unilingues et les complexés de tout poil.

Pierrot LeFou