Faisons la promotion de la lecture. Aujourd’hui, je nomme « Le Horla »

Jour 1 : J’ai accepté le défi lancé par Ab-Moumen Olfa de publier les couvertures de 10 livres que j’aime, un par jour. Chaque jour, je vais demander à de nouvelles personnes de renouveler le défi en publiant à leur tour leurs livres préférés (yabta fil habta !).

Faisons la promotion de la lecture, amusons-nous et offrons la lecture en cadeau.

Aujourd’hui, je nomme Sagga Taha.

LE HORLA

Guy de Maupassant est un auteur que j’aime beaucoup, hélas ! il a toujours été un peu sous-estimé par le monde littéraire et académique. D’aucuns le considèrent comme l’éternel élève de Gustave Flaubert, lequel l’a pris sous son aile, a corrigé ses vers et lui a appris la pratique du réalisme en écriture.

Le Horla est un des derniers écrits de Guy de Maupassant et son dernier compte fantastique. Il est également un des romans qui m’a fait prendre conscience de la force de la littérature. Je l’avais découvert au lycée grâce à mon prof de lettres qui était féru du genre fantastique : « Dans la littérature fantastique, la frontière qui sépare le réel du surnaturel est très ténue, elle est poreuse, il est souvent impossible de savoir si les faits sont de l’ordre du réel ou du surnaturel » nous a-t-il souvent répété.

Le Horla fait partie des romans qui incarnent parfaitement ce courant littéraire. C’est un conte qui m’a profondément marqué, même si le fantastique n’a jamais suscité en moi beaucoup d’enthousiasme. Tous les spécialistes de Maupassant s’accordent à dire que ce conte évoque les peurs et les angoisses ressenties par l’auteur lui-même. En effet, Guy de Maupassant avait contracté la syphilis qui commençait à faire des ravages dans son cerveau.

Ce conte décrit, sous la forme d’un journal à la première personne, les hallucinations d’un homme torturé qui devient progressivement l’esclave d’un être surnaturel : le Horla. Ce dernier est invisible et impalpable. En fait, il n’existe que dans sa tête. Le Horla lui impose peu à peu sa propre volonté et l’acculera au suicide.

Ce conte décrit le mal-être dont Guy de Maupassant souffrait. On comprend, en lisant Le Horla, que l’auteur basculait dans la folie et était au bord du suicide. Dans Le Horla, Guy de Maupassant fait preuve de génie, malgré son état de santé mental, en nous transportant dans le cerveau du narrateur supplicié et en créant un véritable malaise chez le lecteur.

Pierrot LeFou