Vous pouvez emprisonner Sonia, mais vous n’aurez jamais sa dignité !

Cela fait une année depuis qu’une intervention musclée a eu lieu dans un local symbolique de la lutte pour les droits et la démocratie en Tunisie. Une année depuis que des dizaines de flics cagoulés sont entrés par la force à la maison de l’avocat, violenté les personnes présentes, chassé les journalistes et agressé Sonia Dahmani dans une manifestation flagrante de l’état de non droit dans lequel nous vivons aujourd’hui.

Une année depuis qu’on a entraîné Sonia Dahmani, l’avocate pleine de vitalité, dans les geôles laids, sales et lugubres.

Une année depuis qu’on multiplie les poursuites judiciaires en son encontre l’empêchant de voir sa fille, sa sœur et sa famille, l’empêchant d’embrasser le soleil et de caresser les chemins de la Tunisie qu’elle tant chérit…

Une année depuis que Hayla lebled est devenu ainsi un crime et une année donc depuis que toute parole critique est étouffée…

Mais aussi, cela fait une année depuis que Sonia, en pleine audience, avec son rouge à lèvres éclatant et son sourire ensorcelant, nous a passé un message plein de force et de détermination : Vous pouvez emprisonner Sonia, mais vous n’aurez jamais sa dignité !

Pour celles qui attendent leur tour pour rejoindre Sonia, Saadia, Siwar, Abir, Shadha, Saloua et tant d’autres victimes de l’oppression, n’attendons rien de ce régime de laideur, de violence, de silence et de persécution. Indignons nous pour la liberté de Sonia et de toutes les femmes injustement empoisonnées.

Les femmes tunisiennes sont libres et le resteront!

Frawes Yosra