La sous-traitance ou l’art de ramer à contre courant

La sous-traitance est un mode de travail qui existe dans le monde entier. Il répond à un besoin de services qualifiés de non permanents ou intermittents.

Prenons un exemple concret, celui du jardinage. Certains établissements publics ont des espaces verts qui justifient le recrutement d’un jardinier qui effectue des tâches habituelles. Mais disons 2 fois par an, l’établissement engage des travaux de jardinage assez intenses. Il fait alors appel à des sociétés de jardinage qui mettent à sa disposition un nombre déterminé d’agents pour une période déterminée, selon un contrat de sous-traitance.

Imaginons maintenant que ces agents soient recrutés à plein temps. Ceci va automatiquement affecter la masse salariale de l’établissement, sachant que ces nouveaux employés ne travailleront pas en permanence.

Rappelons qu’après 2011, et sous la pression de la rue et de l’UGTT notamment, les établissements publics ont été inondés d’agents sous-traitants. La suite désastreuse, on la connaît tous!

Ou est le mal alors? Ce n’est pas le modèle en lui-même, mais la situation précaire que leur offre le patron de la société de sous-traitance. Il faut donc agir sur les conditions de travail, les avantages sociaux, la sécurité et autres droits incompressibles.

Adel Ben Amor