Au moment où il avait pris ses fonctions de Président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Maître Ibrahim Bouderbala en qui je vois un digne disciple de ces grands avocats à l’évocation desquels, Bâtonnier de l’Ordre National, il ne tarissait pas d’éloges, glorifiant leur lutte pour l’indépendance de la Tunisie et leur rôle dans l’édification de l’Etat moderne, avait déclaré que le défi à relever par la nouvelle formation législative, issue du scrutin étriqué que l’on sait, était de réhabiliter la fonction parlementaire. Ce qu’il en a été me laisse perplexe, non point en raison de la voie politique qu’il a choisie pour y inscrire son destin personnel, mais, en désespoir de cause devant l’éclipse de l’autorité du fin juriste qu’il a été et restera toujours, à un moment où les fondements de l’Etat sont menacés par l’adoption d’un projet pour le moins spécieux d’amendement de la loi électorale. J’attends de lui qu’il précise à l’intention de l’opinion publique, autant qu’il l’avait fait en l’occasion rappelée plus haut, si, en matière de contentieux électoral, il voit des raisons objectives de préférer la compétence des tribunaux de l’ordre judiciaire à celle du Tribunal Administratif et, si oui, lesquelles.
Abdessalem Larif