Le plan Bouden en détail.
J’ai regardé en détail le plan proposé par la Première Ministre Mme Najla Bouden, à la première lecture il semblait bien abouti, mais en le regardant en détail, ensuite avec le Directeur de la Chair d’économie de Georgetown mon collègue Edmond Villani hier soir, ce plan tel qu’il est ne va pas répondre totalement aux exigences du FMI, et encore moins d’assainir et relancer l’économie tunisienne. Voici pourquoi ?
Ce plan ne va pas créé de la richesse dans l’économie tunisienne, preuve de ce que je disais, tout le monde a peur de l’UGTT et même le gouvernement Bouden ne va pas aussi loin qu’il le faudrait pour sauver ce pays en faillite.
Ce plan ne va pas stimuler la création de richesse, mais avec les mesures fiscales prisent sera un fardeau pour les tunisiens, sans leurs donner en contrepartie une économie créatrice d’emplois et un pouvoir d’achat maintenu.
Tel qui est ce plan d’augmentations fiscales va faire stopper net tout investisseur en Tunisie.
En ce qui concerne les réformes, on ne sait pas combien des 112 entreprises publiques sont concernés, aussi le plan ne parle pas de licenciements sec dans ses entreprises (c’est ce qu’il faut absolument). Aberration on parle de départs volontaires non contraignant, (je l’ai déjà dit le coût de la vie en Tunisie personne ne va partir volontairement, la preuve chez Tunisair les 1700 personnes sont toujours là 2 ans après le décision). Autre chose aberrante, la réduction des salaires, il ne faut absolument pas faire cela, mais faire des licenciements secs et maintenir voir augmenter les salaires de ceux qui reste. L’abaissement des salaires c’est créer une misère dans un pays qui n’a rien en contrepartie.
Le départ volontaire avec une allocation pour les personnes (âgées de 50 à 57 ans) avec salaire net pendant 24 mois , une pension de retraite, ainsi que le départ volontaire pour ceux qui ont 5 ans d’ancienneté avec une allocation égale à 48 mois de salaire net, ce qui permettra d’économiser environ 641MDT, c’est abbérant, je n’ai jamais dans un pays européen ou occidental des conditions de départ volontaires comme cela. Perte totale pour l’Etat.
Il n’y a aucuns mécanismes qui assurent une création de richesse. Il n’y a pas de plan d’investissement, de reconstruction pour relancer l’emploi, l’activité industrielle, les grands travaux dans le pays. Faire un plan c’est comme faire un budget il faut à la fois Recettes et Dépenses. Là nous avons Coupures et sans créations. Le plan aurait dû être dure, drastique, cinglant sur 6 mois tout en faisant repartir le pays avec un projet d’investissement public et l’assainissement du climat d’affaires Nous n’avons pas cela.
Je soutien le Président Kaïes Saïed et la Cheffe du gouvernement Najla Bouden, mais cela confirme mes craintes que en Tunisie il y a un vide, une incompétence d’expertise, économique, managériale, et politique à tous les niveaux. Et aussi un syndicat qui tient le pays en otage.
Très déçu comme Edmond Villani. Le FMI à Washington ne sera pas content, c’est certain. La Tunisie est pour très longtemps dans la tourmente économique, industrielle et sociale
Alain Polomack