Tout règlement ou versement à la TAV ou aux autres fournisseurs en retard de règlement avec Tunisair, ne se fera qu’à partir du budget de l’État et donc de l’argent du contribuable. Tunisair n’a pas de quoi régler ses fournisseurs ni ses achats les plus élémentaires d’ailleurs. Et tant qu’un plan de sauvetage en bonne et due forme ne soit annoncé et actionné, la situation ne fera qu’empirer. Sinon en économie et en management des entreprises, l’annonce d’une faillite pourrait s’avérer une solution et une sortie de crise à un moment donné. C’est mieux que de continuer à s’enfoncer tête baissée dans le gouffre!
En 2000, Swissair qui avait 70 ans d’existence, a enregistré une perte sévère d’1,8 milliard $US, qui a entamé la quasi-totalité de ses réserves en capital. Le 31 mars 2002, la faillite a été annoncée officiellement et une nouvelle compagnie « Swiss » a été créée from scratch. Parfois, il faut savoir prendre des décisions courageuses pour éviter l’expansion des dégâts.
Moez Joudi