ARP, dégage, le peuple vous a vomi !

Cette fois, c’en est fini! L’ARP ne brille plus que tristement. Outre le mécontentement général du peuple vis-à-vis du fonctionnement de l’ARP (75% selon les sondages); outre le niveau intellectuel bas de la majorité des députés; outre le rendement squelettique de l’ARP pour la première année de son mandat (4 lois votées au total); outre le tourisme de certains députés qui se « vendent » au plus offrant et défendent, au gré des alliances malsaines, des positions diamétralement opposées; outre l’apologie du terrorisme qui est prônée ouvertement par certains députés sous l’oeil bienveillant du gourou, président de l’ARP; outre la présence à l’ARP de certains députés réputés pour leurs collusions avec la contrebande et la corruption; outre tous ces scandales et toutes ces dérives, l’ARP est gangrenée par la violence.

Au début verbale, cette violence a pris au fil des jours une tournure crescendo pour devenir physique. Objectivement, le groupe parlementaire du PDL et sa présidente Abir Moussi étaient souvent la cible d’actes de violence verbale et physique, perpétrée par la milice parlementaire El Karama dans la majorité des cas. Et malgré les multiples alertes faites par Abir Moussi, la situation n’a fait qu’empirer, face au banditisme de ces députés, mais également la complicité de la présidence de l’ARP et le mutisme complice des autres groupes parlementaires. Jusqu’au jour où cette violence dégénéra contre les députés du Tayar qui ont été attaqués à coup de bouteilles d’eau par ces mêmes voyous!

La question qui s’impose : quelle est l’étape suivante? Qu’est ce qu’on attend pour intervenir? Avec les batailles rangées à coup de poing et de projectiles, certains députés ont pris le virage de l’intolérable, un point de non retour. Il est évident aujourd’hui que ce scandale nous amène à réfléchir sérieusement sur le sort de l’ARP. Au lieu de contribuer, comme le dit la constitution, à consolider la modernisation du système législatif et la transition démocratique, l’ARP est devenue un fardeau lourd pour la communauté, la risée de tout le monde et la honte nationale.
Alors, il ne reste plus qu’à dissoudre l’ARP, réformer le système politique et organiser des élections législatives anticipées.

ARP, dégage, le peuple vous a vomi !

Adel Ben Amor